Äîêóìåíò âçÿò èç êýøà ïîèñêîâîé ìàøèíû. Àäðåñ îðèãèíàëüíîãî äîêóìåíòà : http://www.cieletespace.fr/files/InstrumentTest/orion150750.pdf
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Êîäèðîâêà:
TEST

nul

moyen

bien

super !

Orion 150/750 "optimisÈ photo" sur monture Atlas go-to

L'outsider de l'astrophotographie
La sortie chez Orion d'un Newton
150 mm optimisÈ pour la photographie a piquÈ notre curiositÈ au vif, d'autant que son prix de vente de seulement 360 est trÕs attractif. Pour ce test, nous avons choisi de coupler le tube optique Þ la plus grosse monture Èquatoriale de la marque : l'Atlas EQ-G go-to.
CaractÈristiques techniques
DiamÕtre Focale Obstruction Rapport focale / diamÕtre Magnitude limite Accessoires fournis Poids du tÈlescope Monture Poids de la monture Alimentation Prix | tube seul | monture seule 12 V, cÁble fourni 360 980 Èquatoriale allemande go-to 25 kg collier de fixation 4 , 8 kg 150 750 38 5 12 , 2 mm mm
os Phot

1

%

J.-L.Dauv

gne/C&E er os Phot

PremiÕre approche

Un Newton pas comme les autres
Dans la vaste famille des tÈlescopes Newton fabriquÈs en Asie, les modÕles de 150 mm sont lÈgion. Mais aucun n'est rÈellement conÃu pour aborder sÈrieusement la photographie longue pose. Le porteoculaire est rarement adaptÈ Þ cette discipline (parfois la mise au point est impossible), et le miroir secondaire est gÈnÈralement trop petit pour couvrir le format d'un reflex numÈrique. C'est prÈcisÈment sur ces deux points clÈs que le Newton 150/750 d'Orion se dÈmarque de ses concurrents. Seul instrument de ce type Þ Étre rÈellement optimisÈ pour la photographie du ciel profond, il affiche aussi un prix de 360 qui rÈsonne comme un pavÈ dans la mare. Encore faut-il qu'il tienne ses promesses... En expertisant le tÈlescope d'Orion, nous avons Ègalement ÈvaluÈ la monture Atlas EQ-G go-to de la marque, en tout point identique Þ l'EQ6 de Skywatcher (dÈjÞ ÈvaluÈe dans sa version non go-to, lire Ciel & Espace de novembre 2004).

Si la monture Atlas EQ-G go-to est surdimensionnÈe pour un tÈlescope de 150 mm, elle assure une bonne stabilitÈ. Et certains dÈtails sont apprÈciables, comme le support pour la raquette de commande.

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Rubrique rÈalisÈe par

Jean-Luc Dauvergne

Tube optique

Les dÈtails qui font la diffÈrence
De prime abord, le porte-oculaire fait bonne figure, avec une molette de mise au point dÈmultipliÈe trÕs prÈcise. Le miroir secondaire, surdimensionnÈ, permet de faire largement ressortir le foyer hors du tube, ce qui rend l'instrument des plus polyvalents (voir schÈma). Une fois n'est pas coutume sur un Newton, il est possible de l'utiliser avec certaines tÉtes binoculaires d'entrÈe de gamme. Nous avons pu faire un essai concluant avec le modÕle William Optics, ÈquipÈ d'oculaires de 20 mm. Notons nÈanmoins que, sans la lentille additionnelle Þ visser Þ l'entrÈe de l'accessoire, la mise au point reste impossible. La course de mise au point de 25 mm est plutÒt courte. Pour l'Ètendre, le porte-oculaire est dotÈ d'un tube allonge coulissant qui permet de gagner 42 mm. Malheureusement, cette piÕce est la plus mal conÃue de l'instrument. Elle prÈsente un jeu important susceptible de compromettre la position parfaitement perpendiculaire du capteur avec l'axe optique. Pour y remÈdier, le plus sage est de laisser ce tube en position basse en serrant bien fort la vis. Dans cette configuration, un appareil photo -- ou une petite camÈra -- peut Étre focalisÈ directement. Outre le petit souci du porte-oculaire, nous avons notÈ que le miroir secondaire prÈsentait un lÈger dÈfaut d'assemblage : il est collÈ, sur son support, Þ 3 mm environ de la position idÈale. Dans la pratique, c'est assez peu pÈnalisant pour les observations visuelles. En photo, on constate que le champ de pleine lumiÕre est dÈcentrÈ. NÈanmoins, en raison des dimensions gÈnÈreuses du miroir secondaire, la couverture de champ reste bonne : au maximum, dans l'un des coins d'un capteur numÈrique d'appareil photo reflex, on mesure une baisse de luminositÈ de 15 %. C'est encore acceptable. Si vous possÈdez dÈjÞ du matÈriel, sans doute aurez-vous sous la main tous les accessoires nÈcessaires pour rendre l'instrument pleinement opÈrationnel. Dans le cas contraire, il conviendra de vous Èquiper au minimum d'un chercheur (pour initialiser le systÕme go-to), de deux oculaires et d'une Barlow. Ce point relativise quelque peu le prix de vente, dans la mesure oÛ bon nombre d'instruments sont livrÈs avec au moins un oculaire. Mais aprÕs tout, cela permet aussi de choisir les accessoires les plus adaptÈs Þ ses besoins et son budget.

Monture

Presque tout d'une grande
Si la monture Atlas EQ-G go-to s'attache Þ singer une Takahashi EM200, en a-t-elle pour autant les qualitÈs ? Sur un certain nombre de points, oui. Bien que sa finition en fonte d'aluminium trahisse une qualitÈ de fabrication Þ l'Èconomie, elle s'avÕre robuste et encaisse sans sourciller de fortes charges (18 kg selon le constructeur, un peu moins, Þ notre avis, si le tube est encombrant). Le 150 mm testÈ ici, mÉme ÈquipÈ d'une lunette guide, a ÈtÈ supportÈ sans peine. Toutefois, nous avons pu constater que, mÉme avec une monture massive comme celle-ci, un vent lÈger suffit Þ faire vibrer l'instrument lors des sÈances de photographie longue pose. Comme sur toute monture go-to, les premiers pas pour un observateur novice pourront Étre hÈsitants, d'autant que la documentation en anglais ne sera d'aucune aide pour les rÈcalcitrants Þ la langue de Shakespeare. PremiÕre Ètape : la mise en station. Le viseur polaire sommaire ne permet qu'un rÈglage approximatif. Nous avons constatÈ qu'une fois alignÈe, la monture prÈsente une dÈrive d'environ 1,5'' par minute pour une Ètoile situÈe Þ l'Èquateur, c'est beaucoup ! Afin d'initialiser le systÕme go-to, il faut ensuite Èviter certains piÕges. La date doit Étre donnÈe Þ l'amÈricaine sous la forme MM/JJ/AAAA, et non JJ/MM/AAAA. Si vous ne voulez pas vous emmÉler les pinceaux dans les fuseaux horaires et les changements d'heure, le plus simple est de sÈlectionner "No" sous l'onglet "daylight saving time" et de donner comme rÈfÈrence une heure en temps universel. Vous avez ensuite le choix de rÈaliser votre alignement grÁce Þ 1, 2 ou 3 Ètoiles. þ ce stade, il est vivement conseillÈ d'avoir une carte du ciel sous la main car les astres proposÈs ne sont pas toujours les plus connus... PassÈ cette initialisation, le systÕme de pointage automatique s'avÕre stable et fiable. Les astres arrivent gÈnÈralement Þ moins de 10' du centre du champ. Pour certains objets proches de l'horizon, nous avons constatÈ une erreur maximale de 25'.

1

L 'influence de la taille du miroir secondaire sur un tÈlescope Newton
Ces deux tÈlescopes ont la mÉme focale. Mais, dans le cas 1, le miroir secondaire de petite taille intercepte tardivement le faisceau lumineux, et le foyer ressort assez peu du tube optique. Dans le second cas, un miroir secondaire plus grand permet de faire sortir d'avantage le foyer, augmentant ainsi la valeur du tirage T. Ce gain permet d'adapter une plus grande diversitÈ d'accessoires, ou tout simplement de faire la mise au point avec un appareil photo.

faible tirage foyer

1

1

miroir secondaire de petite taille tirage important foyer

Le tube allonge du porte oculaire est vu ici en position sortie. Il prÈsente un jeu important, prÈjudiciable Þ la photographie du ciel profond.

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SchÈma. : M2/C&E Photos

miroir secondaire de grande taille

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TEST
PlanÕtes
Photos J.-L.Dauvergne/C&E Photos

ètonnant pour le diamÕtre
Pour un tÈlescope de 150 mm, qui plus est obstruÈ Þ 38 %, ce tube optique a dÈlivrÈ des images Ètonnantes sur les planÕtes. En observation visuelle, sur la bande Èquatoriale sud de Jupiter grossie 230 x, une zÈbrure claire apparaÍt aux cÒtÈs de la Grande Tache Rouge. La seconde tache rouge est beaucoup plus subtile en raison d'une coloration moindre et demande une observation prolongÈe pour Étre dÈtectÈe. La diffusion de la lumiÕre, liÈe aux branches de l'araignÈe, reste assez discrÕte en raison de leur finesse. En imagerie, c'est encore plus surprenant. þ priori, avec une obstruction de 38 % sur un diamÕtre somme toute modeste, et en outre, une courte focale, rien ne prÈdispose ce tÈlescope Þ l'imagerie planÈtaire. Et pourtant, au bÈnÈfice du ciel stable du mont Chiran, les images rÈalisÈes sont Ètonnantes. Sur Jupiter, des dÈtails apparaissent jusque dans la Grande Tache Rouge ! Avant mÉme de passer sur le
Les dÈtails de cette vue de Jupiter ont ÈtÈ enregistrÈs avec un filtre orange. Le rÈsultat provient de la combinaison de 550 images prises avec une camÈra DMK31AF03 et une Barlow 5 x. La couleur a ÈtÈ enregistrÈe dans la foulÈe avec une webcam.

banc optique, c'est le signe d'une optique de trÕs bonne qualitÈ. L'accessoire incontournable est ici une Barlow 5 x, qui servira Ègalement Þ pousser le grossissement lors de la collimation du tÈlescope. Pour qui veut exploiter la qualitÈ de son optique Þ 100 %, c'est une Ètape qui ne devra pas Étre nÈgligÈe. Car l'alignement optique bouge. Il se dÈcale trÕs faiblement d'une soirÈe Þ l'autre.

Ciel profond

L'astrographe du pauvre
Bien qu'il soit optimisÈ pour la photographie, ce tube de 150 mm reste un Newton avec le dÈfaut congÈnital de cette formule optique : une aberration de coma d'autant plus importante que l'on s'Èloigne de l'axe optique. Pour une utilisation avec un petit capteur CCD noir et blanc (type Meade DSI, DMK, etc.), le dÈfaut reste discret. Un appareil photo numÈrique, dont le capteur est bien plus grand, est en revanche fortement pÈnalisÈ. Pour un tel usage, il est donc vivement conseillÈ de complÈter l'instrument par un correcteur de champ. Dans ce domaine, le modÕle Paracorr de Tele Vue n'a plus Þ faire ses preuves et convient parfaitement. Cet accessoire coØte 260 , ce qui porte l'addition totale Þ 620 . Avec une bague d'adaptation, il peut Ègalement Étre utilisÈ en observation visuelle avec les oculaires Nagler. Les budgets plus serrÈs peuvent se rabattre sur le non moins performant correcteur Baader MPCC, utilisable uniquement en photo, vendu seulement 125 . La porte d'entrÈe pour cet "astrographe du pauvre" est donc de 445 . Dans tous les cas, la combinaison reste trÕs compÈtitive, comparÈe Þ la populaire lunette 80ED, de la mÉme marque, dont le prix avec correcteur (selon le modÕle choisi) est de l'ordre de 580 Þ 680 . Le point faible du tÈlescope par rapport Þ la lunette est qu'il faut un trÕs bon rÈglage pour obtenir des images fines sur tout le champ. En observation visuelle, sous le ciel pur de Haute-Provence, l'amas globulaire M13 apparaÍt comme une tache floue non rÈsolue avec un oculaire Wide Scan 30 mm. L'aberration de coma est nettement visible en bord de champ. Avec un Ethos 13 mm, l'objet devient magnifique, trÕs bien rÈsolu en Ètoiles, et ce, mÉme en vision directe. Sa luminositÈ reste cependant moyenne. Normal : un 150 mm, c'est un peu juste pour arpenter le ciel profond visuellement. þ noter qu'avec le 13 mm, le champ se resserre par rapport au 30 mm, et le dÈfaut de coma n'est gÉnant que sur l'extrÉme bord du cercle image.

Une Ètoile Þ la loupe
L'observation d'une Ètoile au microscope montre une optique de trÕs bonne facture avec une Ènergie bien concentrÈe dans la tache de diffraction. Le Strehl ratio -- le rapport entre l'Ènergie mesurÈe au centre de la tache image de l'instrument testÈ et celle d'un instrument parfait -- est de 0,93. Le premier anneau de diffraction est parfaitement circulaire et sans irrÈgularitÈ. Pour autant, dans la pratique, l'instrument ne peut atteindre la limite de diffraction thÈorique d'un 150 mm, Þ cause de l'obstruction ÈlevÈe de son miroir secondaire. En tenant compte de ce paramÕtre, la concentration d'Ènergie au centre de la tache de diffraction passe de 0,93 Þ 0,68. Une valeur sensiblement en deÃÞ de la limite thÈorique de 0,8, nÈcessaire pour atteindre la limite de diffraction.

QualitÈ de suivi
Cette courbe montre les erreurs de suivi de la monture en fonction du temps. On constate des variations de +/-22" sur une pÈriode de 8 mn. Un rÈsultat tout juste passable, typique d'une monture de milieu de gamme. Dans la pratique, avec un temps de pose de 20 s, 1/3 des images prÈsente un flou de bougÈ lorsque l'on n'effectue pas de corrections de suivi. Il est donc prÈfÈrable de se rÈsoudre Þ autoguider le tÈlescope avec un instrument installÈ en parallÕle. Nous avons fait des essais avec succÕs sur des temps de pose de 1 mn, en guidant avec une petite lunette de 350 mm de focale. Certaines poses restent nÈanmoins inexploitables en raison de quelques sautes d'humeur de faible amplitude, mais rapides. Courbe d'erreur pÈriodique
secondes d'arc 25

QualitÈ optique
Cette image du front d'onde du Newton Orion 150/750, rÈalisÈe en collaboration avec la sociÈtÈ Imagine Optic (1), montre en violet les creux, et en jaune les bosses. Les Ècarts extrÉmes (PTV), pour une longueur d'onde lambda de 550 nanomÕtres, sont de lambda / 3,5. Les Ècarts typiques (RMS) sont de lambda / 23. Ce rÈsultat de trÕs bon niveau constitue une excellente surprise au regard du prix de l'instrument. Il tend aussi Þ confirmer la bonne tenue des optiques sorties des usines Syntha Optical, constatÈe lors de prÈcÈdents tests.

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nul !

mauvais

bof

pas mal

bien

excellent

parfait !

Photos J.-L.Dauvergne/C&E Photos

Nos conclusions Le dÈfaut classique d'un Newton...
Sur cette image de M13, posÈe une minute avec un reflex numÈrique, le zoom sur le centre de l'image 1 montre des Ètoiles fines, alors que l'aberration de coma est forte dans les coins 2 .
2

1

Le nouveau Newton de 150 mm de la marque Orion se rÈvÕle Étre une excellente surprise. La qualitÈ optique est au rendez-vous et le prix imbattable de 360 fera vite oublier ses quelques imperfections inhÈrentes aux productions Þ bas prix, originaires d'Asie. La monture, l'Atlas EQ-G go-to, se classe comme une monture de milieu de gamme, avec une qualitÈ de suivi et de finition perfectible. Elle n'en constitue pas moins une valeur sØre pour qui cherche une monture solide et Þ petit budget.

>

1

2

Notation
QualitÈ optique MÈcanique de la monture MÈcanique du tube Finitions Observation visuelle Imagerie planÈtaire Imagerie du ciel profond Rapport qualitÈ / prix

1

3

...en partie rectifiÈ par un correcteur de champ
PhotographiÈe avec un correcteur de champ Paracorr montÈ sur un reflex numÈrique, M17 prÈsente des Ètoiles fines sur tout le champ (voir les zooms du coin supÈrieur gauche 1 et du centre 2 ). En raison du jeu du tube allonge du porte oculaire, la finesse n'est toutefois pas la mÉme dans tous les coins 3 .

Nous avons aimÈ
La mise au point dÈmultipliÈe La polyvalence du tube optique La robustesse de la monture

Nous n'avons pas aimÈ
Le jeu dans le porte-oculaire L'absence de chercheur Le poids de la monture

2

LES PRèCèDENTS TESTS
Retr ouv ez sur l e w eb tous l es ins trument tes tÈs dans nos pages et
les dÈtails de la procÈdure d'Èvaluation sur :

1

2

3

www.cieletespace.fr/instruments
(1) Les systÕmes de mesure de front d'onde d'Imagine Optic ont permis de qualifier et de rÈgler des tÈlescopes spatiaux comme le satellite Corot. Nous remercions Axel Canicio (Astrosnap), et Optique Unterlinden. Ont participÈ Þ ce test : Laurent Couvet et Guillaume Dovillaire.

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