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La Terre est-elle contagieuse ? | Ciel et Espace
 
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Couverture Magazine

N° 443 - 04/2007

Edito
  • Cassini, Huygens, RÃmer : Quand Colbert importa les savoirs
  • Sex in Space, le livre tabou
  • Des vacances sous une bonne ÿtoile
  • Un croissant dans les Plÿiades
  • Jean-Luc Etienne : "Je suis candidat au voyage sur Mars"
  • Le Maksutov MK 18015 Bosma, un tÿlescope pour la Lune
  • New Horizons traverse le systÃÅme jovien
  • Des comÃÅtes ont survÿcu à la mort de leur ÿtoile
  • Supernovae : Les derniers secrets des soleils ÿclatÿs
  • Hess, le petit observatoire qui joue dans la cour des grands
  • Un futur Soleil se cache dans les Piliers de la Crÿation
  • La Terre est-elle contagieuse ?
  • L'ESA dÿfinit sa "vision cosmique" pour 2015
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La Terre est-elle contagieuse ?

Et si la vie terrestre avait essaimÿ dans le SystÃÅme solaire ? Des ÿtudes rÿcentes permettent aujourd'hui de l'envisager. Ã? l'occasion d'un impact majeur, des roches auraient pu ainsi emporter des bactÿries dans l'espace. Reste ensuite à ces micro-organismes à trouver une nouvelle "terre" d'accueil...

Un astÿroÃ?de de plusieurs kilomÃÅtres de long fonce vers la Terre. L'impact, d'une violence inouÃ?e, ÿjecte des millions de tonnes de roches avec une telle ÿnergie que certaines d'entre elles s'arrachent à l'attraction terrestre et sont catapultÿes dans l'espace. Des centaines de milliers, voire des millions d'annÿes plus tard, au hasard d'un ballet gravitationnel, quelques-unes de ces roches retombent sur une autre planÃÅte du SystÃÅme solaire. Un scÿnario banal : c'est celui vÿcu par de nombreuses mÿtÿorites. Sauf que nos roches terrestres renfermaient peut-Ã?tre de la vie. Et que cette vie, sous forme "dormante", a pu se maintenir tout au long du voyage dans les conditions inhospitaliÃÅres de l'espace.
Il est en effet probable que, trÃÅs tÃ?t, la Terre grouillait de vie - unicellulaire -, mÃ?me si le moment prÿcis de son apparition et sa nature exacte sont loin de faire l'unanimitÿ. "Les fossiles les plus anciens, ceux de micro-organismes, ont ÿtÿ retrouvÿs dans des roches en Australie et en Afrique du Sud, datÿes à 3,5 milliards d'annÿes, souligne Frances Westall, exobiologiste au Centre de biophysique molÿculaire d'Orlÿans. On peut penser que ces bactÿries avaient dÿjà ÿvoluÿ jusqu'au stade de la photosynthÃÅse anaÿrobie (1), car elles ont formÿ des â??tapis microbiens' trÃÅs caractÿristiques, ressemblant à ceux des micro-organismes actuels. Selon moi, cela signifie que la vie ÿtait dÿjà sur Terre depuis longtemps." ...

(1) Mÿtabolisme qui tire son ÿnergie du rayonnement solaire, et ce en l'absence d'oxygÃÅne.

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Hess, le petit observatoire qui joue dans la cour des grands

Installÿ en pleine savane namibienne, l'observatoire Hess a rÿvolutionnÿ l'astronomie gamma. En cinq ans à peine, il a multipliÿ les dÿcouvertes sur les phÿnomÃÅnes violents du cosmos. Visite de ce site original, oÃ? les trÿsors d'ingÿniositÿ dÿployÿs par les chercheurs ont permis ce succÃÅs.

L'Orage gronde dans la nuit sur la savane namibienne. � la lueur de leurs lampes torches, Giulia et Thomas courent à toute vitesse sur les chemins de latÿrite, en prenant soin d'ÿviter trous, pierres et autres buissons ÿpineux. � une intersection, ils se sÿparent. Giulia part vers le tÿlescope nord, Thomas vers le tÿlescope sud. Il faut faire vite, la pluie risque de tomber à tout instant, et les camÿras bourrÿes d'ÿlectronique n'y rÿsisteraient pas. Quelques minutes plus tard, les deux thÿsards respirent. Ils ont fermÿ à temps le toit coulissant de tous les abris. Les instruments sont saufs.
Ã? l'observatoire Hess (pour High Energy Stereoscopic System), installÿ en pleine brousse, à 2 heures de piste de la capitale Windhoek, la saison des pluies joue avec les nerfs des scientifiques. Chaque soir, depuis le dÿbut de l'ÿtÿ austral, les chercheurs gardent un oeil attentif sur le moniteur oÃ? s'affichent les paramÃÅtres mÿtÿo. Au moindre nuage, ils sont en alerte. Non seulement la pluie endommagerait les camÿras, mais un ÿclair à lui seul vieillirait prÿmaturÿment les dÿtecteurs, conÃus pour capter le moindre ÿclat de lumiÃÅre.
Les quatre tÿlescopes exhibent fiÃÅrement leur structure mÿtallique de 8 m de haut et leurs miroirs disposÿs en un hexagone de 12 m de large. De leur vue perÃante, ils scrutent non pas les ÿtoiles, mais l'atmosphÃÅre. Là , à seulement 10 km d'altitude, ils saisissent une lumiÃÅre bleutÿe extrÃ?mement fugace - elle dure moins de 10 milliardiÃÅmes de seconde. C'est l'indice qu'un rayon gamma de haute ÿnergie vient de percuter l'atmosphÃÅre. Photon aprÃÅs photon, l'image de l'astre qui ÿmet ces puissants rayonnements est ainsi reconstituÿe. Explosions stellaires, trous noirs, pulsars (des rÿsidus d'ÿtoiles hyperdenses)... voici le tableau de chasse de Hess, qui s'est fait une spÿcialitÿ de tous les ÿvÿnements violents ponctuant la vie du cosmos...


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