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N° 447 - 08/2007

5e Rencontres du Savinois Serre-Pon�on : demandez la Lune !
La vie ailleurs : comment la trouver ? Douze experts dÿbattent
Descendez la Voie lactÿe aux jumelles
Les sites des 17e Nuits des ÿtoiles
Itokawa fa�onnÿ par ses frissons
Orion plus proche, ses ÿtoiles vieillissent
Jÿr�?me-Cÿcil Auffret : Retour � la case espace
L'Asie lance sa course � la Lune
Atmosph��res planÿtaires
Les Plÿiades grignotÿes par Sÿlÿnÿ
Des milliards de plan��tes noires dans la Galaxie
L'Europe s'engage enfin pour Exomars
Jardin � l'anglaise pour plan��te rouge
Une nouvelle parure pour Jupiter
La plus grande lunette ouverte au public : la belle de Puimichel
Page 67
Didier Mathieu, un planÿtarium pour apprendre et r�?ver

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Itokawa fa�onnÿ par ses frissons

En novembre 2005, les premi��res images d'Itokawa envoyÿes par la sonde japonaise Hayabusa avaient sidÿrÿ les astronomes. Comment ce minuscule astÿro�?de, d'� peine 500 m sur 200, pouvait-il alterner zones lisses et chaos rocheux sur son petit kilom��tre carrÿ de surface ? D'o�? lui venait une physionomie si complexe ? Et pourquoi ne possÿdait-il pas de crat��res ?
Apr��s avoir analysÿ en dÿtail les clichÿs de la sonde, pris entre 63 et 2 000 m du sol, l'ÿquipe japonaise propose aujourd'hui une rÿponse : si Itokawa prÿsente une surface si contrastÿe, c'est qu'il est parcouru de frissons ! "D��s que l'astÿro�?de est percutÿ par une mÿtÿorite, il vibre enti��rement", explique Patrick Michel, de l'observatoire de la C�?te d'Azur. Sur Itokawa, la gravitÿ est si faible (6 � 9 micro-g) que la chute d'un caillou de quelques centim��tres dÿclenche un sÿisme gÿnÿralisÿ ! L'astÿro�?de se comporte ainsi comme un gigantesque tamis, qui trie les roches � sa surface en fonction de leur taille : tandis que les graviers s'accumulent au bas des pentes, les rochers font saillie sur les cr�?tes.
Ce scÿnario a le mÿrite d'expliquer pourquoi il y a si peu de crat��res sur Itokawa - leurs cuvettes sont comblÿes par les gravillons. "Mais, � premi��re vue, il est en contradiction avec l'hypoth��se selon laquelle l'astÿro�?de est un amoncellement de roches avec une faible cohÿsion. Car moins un corps est compact, moins il vibre", note Patrick Michel. Les chercheurs japonais font toutefois remarquer que les plus petits cailloux � la surface d'Itokawa font dÿj� quelques centim��tres. Il n'y a pas plus fin : ni sable ni "talc". Les impacts rÿpÿtÿs sur des milliards d'annÿes sont pourtant censÿs en fabriquer. Alors ? Alors, ces poussi��res absentes de la surface se sont sans doute infiltrÿes en profondeur. En comblant ses failles, elles auraient jouÿ le r�?le de mortier et donnÿ sa cohÿsion � l'astÿro�?de... lui permettant de frissonner.

La Rÿdaction

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L'Europe s'engage enfin pour Exomars

Les astronomes respirent : Exomars, qui sera la premi��re mission europÿenne � se poser en septembre 2014 � la surface de la plan��te rouge, emportera avec elle un ÿquipement scientifique digne de ce nom. Ainsi en ont dÿcidÿ les pays membres de l'Agence spatiale europÿenne (ESA) le 11 juin. Apr��s des mois de tergiversations, ils se sont mis d'accord pour lancer fin 2013 la version la plus lourde d'Exomars : un robot mobile de 210 kg (avec, � son bord, le module scientifique Pasteur de 16,5 kg), qui cherchera sur le sol martien des traces de vie, et la station fixe GEP (30 kg, dont 8 kg d'instruments), qui ÿtudiera le climat et les couches profondes de la plan��te.
En novembre 2006, le report du lancement de 2011 � 2013 avait fait craindre le pire. Avec une configuration de Mars par rapport � la Terre beaucoup moins favorable, la sonde europÿenne avait d�' en effet subir une cure d'amaigrissement. Pasteur avait vu son poids divisÿ par deux. Et GEP avait ÿtÿ supprimÿ... Mais devant le mÿcontentement des scientifiques et l'importance d'une telle mission pour son image, l'ESA a finalement changÿ d'avis. "L'Europe ne pouvait pas se permettre de passer � c�?tÿ de premi��res scientifiques. Exomars devrait notamment �?tre la premi��re mission � enregistrer des ondes sismiques sur laplan��te rouge", note Philippe Lognonnÿ, coresponsable du GEP. Autre dÿtail qui a son importance : comme Exomars risque d'arriver autour de Mars en pleine pÿriode de temp�?te de poussi��res, la sonde devra �?tre affublÿe d'un module de descente - un poids supplÿmentaire, donc - capable de sonder l'atmosph��re et ainsi d'atterrir au bon moment.
Ce sera donc une fusÿe plus puissante qui emportera Exomars : une Ariane 5 ou un lanceur russe Proton. Du coup, la mission passera de 650 millions d'euros (M�'�) � respectivement 1 015 M�'� ou 915 M�'� suivant la fusÿe retenue. M�?me si aucune dÿcision n'a ÿtÿ prise, l'option Proton semble avoir une longueur d'avance : elle est moins ch��re et un peu mieux adaptÿe pour ce genre de lancement. Qui plus est, s'ils ÿtaient choisis, les Russes mettraient � disposition l'orbiteur de leur mission Phobos-Grunt (lancÿe en 2009) pour que le robot europÿen puisse transmettre ses donnÿes. Dans le cas contraire, une sonde amÿricaine serait sollicitÿe. �? l'heure actuelle, aucun orbiteur n'est en effet prÿvu dans la soute d'Exomars. La fin de cet ÿpisode � rebondissements doit avoir lieu en novembre, avec le vote d'une "rallonge" financi��re par les pays participant � la mission.

La Rÿdaction

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