Äîêóìåíò âçÿò èç êýøà ïîèñêîâîé ìàøèíû. Àäðåñ îðèãèíàëüíîãî äîêóìåíòà : http://www.cieletespace.fr/edito/3920_collision-dans-le-systeme-solaire-une-piqure-de-rappel-sur-jupiter?width=400&thickbox=1
Äàòà èçìåíåíèÿ: Sun Apr 10 08:34:02 2016
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Ïîèñêîâûå ñëîâà: annular solar eclipse
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Collision dans le SystÃÅme solaire, une piqÃ're de rappel sur Jupiter

C'est l'ÿvÿnement de l'ÿtÿ et un curieux anniversaire pour tous ceux qui ont assistÿ, il y a quinze ans jour pour jour, à la collision des morceaux de la comÃÅte Shoemaker-Levy 9 avec la planÃÅte du dieu de l'Olympe. Dans la nuit du 20 au 21 juillet, alors qu'on cÿlÿbrait un peu partout les 40 ans de la marche de Neil Armstrong sur la surface de la Lune, Antony Wesley, un astronome amateur australien, dÿcouvrait la trace sombre d'un impact qui signait, sans ambiguÃ?tÿ, la dÿsintÿgration d'un astÿroÃ?de ou d'une comÃÅte dans les couches denses de l'atmosphÃÅre de Jupiter. On peut voir, dans l'enquÃ?te que nous publions dans ce numÿro, l'efficacitÿ du rÿseau des observateurs qui furent alertÿs, et la qualitÿ des images aussitÃ?t collectÿes. C'est qu'il n'y avait pas de temps à perdre. L'ÿtude de la trace du mystÿrieux bolide est le seul ÿlÿment matÿriel sur lequel s'appuyer pour identifier la nature de l'impacteur - sa taille, sa composition et sa vitesse - et dÿterminer son origine. Ainsi, trÃÅs vite et grÃ?ce au prÿcÿdent ÿvÿnement de 1994, les planÿtologues ont commencÿ à brosser le portrait robot de l'astre kamikaze : un "caillou" ou un bloc de glace sale de quelques centaines de mÃÅtres de diamÃÅtre, plongeant à la vitesse de 60 km/s dans les nuages de la haute atmosphÃÅre jovienne !
On pourrait se fÿliciter de la beautÿ du spectacle, permis par la vigilance des observateurs amateurs et par l'efficacitÿ du systÃÅme d'alerte sur la Toile, mais ce serait occulter deux points fort... intrigants. Le premier, c'est qu'auparavant, et contrairement à la comÃÅte Shoemaker-Levy 9, aucun corps n'a ÿtÿ repÿrÿ comme suivant une trajectoire de collision avec la planÃÅte gÿante. Que cet intrus est passÿ à travers les mailles du filet de la dÿtection automatique... Le second concerne la frÿquence de ce type d'ÿvÿnement. Alors qu'on pensait ces collisions exceptionnelles, que les statistiques prÿcisent qu'en moyenne, on peut s'attendre à un impact tous les demi-millÿnaire pour un objet de quelques centaines de mÃÅtres, l'ÿchÿance de temps qui sÿpare les deux observations rÿcentes est bien courte. De là à en conclure qu'il nous faut rÿviser nos prÿvisions sur la frÿquence d'impactisme, il n'y a qu'un pas. Que n'hÿsiteront pas à franchir tous ceux qui, de par le monde, prÿconisent d'attacher plus d'importance - et donc de moyens - à l'ÿtude des petits corps susceptibles d'entrer en collision avec la Terre. On l'a souvent ÿcrit ici, et montrÿ à travers des enquÃ?tes et des reportages, il reste encore du chemin à parcourir avant de ne plus craindre que le ciel nous tombe sur la tÃ?te. Il faut finir de recenser tous les corps à risque, les surveiller, et mettre au point des mÿthodes efficaces et rÿalistes pour les dÿvier. On en est loin. Et l'ÿvÿnement qui frappe Jupiter est comme une piqÃ're de rappel sans frais : un jour, demain ou dans quelques siÃÅcles, ce sera au tour de la Terre. Au nÃ?tre. C'est mÃ?me l'une des rare prÿvision sur laquelle tout le monde s'accorde.