Äîêóìåíò âçÿò èç êýøà ïîèñêîâîé ìàøèíû. Àäðåñ îðèãèíàëüíîãî äîêóìåíòà : http://www.cieletespace.fr/files/InstrumentTest/Intes_Micro_Alter_M603.pdf Äàòà èçìåíåíèÿ: Thu Aug 21 18:49:38 2008 Äàòà èíäåêñèðîâàíèÿ: Tue Oct 2 03:52:03 2012 Êîäèðîâêà: Ïîèñêîâûå ñëîâà: m 13

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TèLESCOPE INTES MICRO ALTER M603

TÈlescope

Intes Micro Alter M603
Les Maksutov ont bonne rÈputation. Avec ce tÈlescope de 152 mm de diamÕtre, fabriquÈ par Intes Micro, nous avons analysÈ pourquoi : la formule optique de cet instrument, servie par un bon niveau de qualitÈ, en fait un outil polyvalent, facilement transportable.
Jean-Luc Dauvergne

PremiÕre approche Un instrument atypique
L'Alter M603 est un tÈlescope compact et transportable. Son diamÕtre de 152 mm permet d'aborder sereinement l'observation du ciel profond comme des planÕtes. De prime abord, on apprÈcie les nombreux accessoires fournis, notamment un chercheur 10 â 50 de qualitÈ et un sac de transport fort pratique. þ la fois rustique et robuste, le tube inspire confiance. En contrepartie, son poids de 6 kg est important pour le diamÕtre : il est aussi lourd qu'un Schmidt-Cassegrain de 203 mm. NÈanmoins, cela reste raisonnable et permet de coupler le tube Þ des montures relativement modestes. Ainsi, certains revendeurs le proposent sur l'EQ5 (environ 450 ), suffisante pour l'observation visuelle et l'imagerie planÈtaire.

La conception originale du systÕme de focalisation permet une mise au point prÈcise, sans dÈcalage de l'objet visÈ.

Tube optique Une combinaison efficace
La formule optique Maksuto v est l'une des variations dans la grande famille des Cassegrain. Dans sa version "classique", une pastille aluminÈe sur la

face interne de la lame de fermeture fait office de miroir secondaire. Mais cette solution implique certaines contraintes comme un fort rapport focale/diamÕtre (F/D). Afin de pallier ce handicap, Intes Micro a optÈ pour la v ariante Rumak, qui adopte un miroir secondaire Þ part entiÕre sur son propre support. Ainsi, les courbures de la lame de fermeture et du miroir peuvent Étre diffÈrentes, pour un F/D un peu plus faible et des images hors axe mieux corrigÈes. Les tubes fermÈs ont la rÈputation de mieux se comporter vis-Þ-vis de la turbulence que les instruments ouverts car les Èchanges d'air entre l'intÈrieur et l'extÈ-

rieur sont limitÈs. Mais, dans le cas prÈsent, la masse de mÈtal Þ refroidir est importante : il faut compter en moyenne sur un temps de mise en tempÈrature assez long (parfois 2 heures) pour le diamÕtre. Sur beaucoup d'instruments de ce type, la mise au point se fait Þ l'aide d'une vis permettant de faire coulisser le miroir primaire le long d'un tube (le baffle). Cette solution mÈcanique n'est pas idÈale car elle entraÍne un basculement trÕs lÈger de l'optique et donc un dÈplacement de l'astre observÈ dans le champ (shifting). Lorsqu'il s'agit d'une planÕte, observÈe avec une longue focale et projetÈe sur un petit capteur de webcam, c'est irritant. Pour pallier ce dÈfaut rÈcurrent, Intes Micro a adoptÈ une mÈcanique plus complex e : sous le miroir primaire, un tube filetÈ Þ l'extÈrieur est actionnÈ par une grande roue dentÈe, elle-mÉme couplÈe Þ la molette de mise au point (voir photo ci-contre). Les efforts sont alors centrÈs sur l'axe optique et, dans la pratique, le shifting n'est pas dÈcelable. C'est un bon point ! Le soin apportÈ dans la conception de l'instrument ne s'arrÉte pas lÞ : Þ l'intÈrieur du tube, toute une sÈrie de diaphragmes limitent les rÈflexions parasites.

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L'Intes Micro Alter M603 est un tÈlescope Maksutov d'origine russe. Le mÈtal est maÍtre dans la finition du tube et la qualitÈ optique peut se rÈvÈler trÕs bonne. Une formule compacte et polyvalente, particuliÕrement intÈressante pour les astrophotographes.

Autre bon point : le filetage du porte-oculaire a ÈtÈ calÈ sur le standard Meade et Celestron. Il est possible d'adapter un large Èventail d'accessoires, comme un flip-mirror, un diviseur optique, etc. Par ailleurs, l'instrument est livrÈ av ec un renvoi coudÈ Þ miroir au coulant 2 pouces, une lentille Barlow et un oculaire de type Erfle de 12 mm. Si la qualitÈ optique de ces ÈlÈments donne satisfaction, leur rÈalisation mÈcanique en revanche est perfectible. Sur deux des modÕles passÈs entre nos mains, le rÈducteur de coulant a tendance Þ rester coincÈ Þ l'intÈrieur du renvoi coudÈ. Notons enfin la prÈsence d'un support au pas de vis Kodak permettant de fixer un appareil photo en parallÕle. Ce qui est toujours apprÈciable.

PlanÕtes OptimisÈ pour l'imagerie
D'une faÃon gÈnÈrale, les Maksutov ont une solide rÈputation dans le domaine de l'observ ation planÈtaire. Po urtant, sur le modÕle testÈ (l'un des plus populaires), l'obstruction est assez forte (35 %). Autrement dit, mÉme avec un bon niveau optique, le contraste en pÁtit. Notons toutefois qu'il existe des versions dont l'ouverture est portÈe Þ 15. Dans ce cas, l'obstruction n'excÕde pas 25 %, une valeur bien plus sÈduisante, mais l'instrument perd sa polyvalence. DÕs lors, on peut se demander si la bonne rÈputation en observation planÈtaire des Maksutov ouverts Þ F/D = 10 est justifiÈe.
Le dÈfaut optique constatÈ sur le premier tube est trÕs localisÈ. En dÈfocalisant en extrafocal, il est bien visible en haut Þ gauche. La plage extrafocale, quant Þ elle, prÈsente une irrÈgularitÈ en bas Þ droite.

CaractÈristiques techniques
TÈlescope Intes Micro Alter M603 DiamÕtre : 152 mm Focale : 1 520 mm Rapport focale/diamÕtre : 10 Obstruction : 35 % Magnitude limite : 13 Accessoires fournis : chercheur, oculaire Erfle 12 mm, Barlow 2,4 â, renvoi coudÈ et sac de transport Poids : 6 kg Prix : de 1 000 Þ 1 100
Certes, les optiques russes rÈalisÈes chez Intes Micro sont souvent d'une qualitÈ supÈrieure Þ la moyenne. Mais la raison principale est ailleurs. En fait, cette formule optique, qui offre par nature une bonne image sur une large portion du champ, est assez peu sensible Þ une mauvaise collimation (ce qui n'est pas le cas des SchmidtCassegrain ou des Newton ouverts). Or, on constate bien souvent que l'alignement

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Saturne est photographiÈe ici avec le premier tube testÈ dans de bonnes conditions. Le rÈsultat est correct mais perfectible pour le diamÕtre.

rare, et surtout leur champ restreint. Bien souvent, les fabricants fournissent des oculaires plutÒt bas de gamme. Ici, le 12 mm est de type Erfle, une formule dÈlivrant un champ apparent gÈnÈreux de 70°, soit 34' sur le ciel. Un confort apprÈciable ! Cette focale convient Þ l'observation d'objets relativement lumineux comme les amas globulaires ou certaines nÈbuleuses planÈtaires. PointÈ sur M 13, avec le 12 mm d'origine, l'amas d'Ètoiles est assez bien rÈsolu et reste relativement lumineux pour le grossissement. La qualitÈ des traitements optiques n'y est sans doute pas

Cette vue de l'amas globulaire M 3 (publiÈe Þ 200 %) a ÈtÈ prise au foyer de l'instrument avec un reflex numÈrique. L'encart ci-dessus montre l'aspect ponctuel des Ètoiles dans un coin de l'image.

ÈtrangÕre, le constructeur annonce un taux de rÈflectivitÈ des miroirs de 95 % (contre 90 % pour des traitements plus basiques). En imagerie, les Ètoiles sont fines sur tout le champ, c'est un atout d'importance. De plus, grÁce Þ un miroir primaire surdimensionnÈ (166 mm), le vignettage est peu perceptible. L'avÕnement des outils numÈriques permet aujourd'hui Þ l'amateur de disposer de capteurs de grande

CouplÈ Þ la lentille de Barlow, l'oculaire d'origine offre un grossissement de 300 â, assez adaptÈ Þ l'observation des planÕtes. En imagerie, le rÈsultat obtenu est plutÒt satisfaisant, la lÈgÕre diffusion constatÈe en visuel Ètant en partie compensÈe par le traitement d'image. Outre l'imagerie haute rÈsolution, le M603 s'avÕre Étre un outil redoutable pour photographier la Lune ou le Soleil en entier. Sa focale con vient parfaitement pour couvrir le diamÕtre apparent de ces astres sur la largeur du capteur des reflex numÈriques courants.

UN INTES PEUT EN CACHER UN AUTRE
MalgrÈ les apparences, Intes et Intes Micro sont deux marques diffÈrentes, mais qui proposent des produits semblables. Nous avons entrepris de tester l'alter ego du M603 d'Intes Micro sous la marque Intes ; Þ savoir le MK66. Ce tube de 150 mm est ouvert Þ 12. Les rÈsultats obtenus sur l'axe au banc optique sont tout Þ fait satisfaisants : le rapport de Strehl est de 0,96 (soit 0,74 en tenant compte de l'obstruction), le PTV de lambda/3,7 et le RMS de lambda/27,5. þ 14 mm de l'axe optique, on note un vignettage important, d'environ 30 %, en revanche les mesures effectuÈes sont toujours excellentes avec un rapport de Strehl de 0,98, un PTV de lambda/5 et un RMS de lambda/34. Ces valeurs sont

meilleures qu'au centre du champ pour deux raisons : d'une part, la formule optique corrige bien les images en bordure et, d'autre part, cette mesure ne porte pas sur l'ensemble du miroir Þ cause du fort vignettage. Ne cherchez plus cet instrument en magasin, car malheureusement Intes a stoppÈ sa production l'annÈe derniÕre. C'est en revanche une excellente affaire sur le marchÈ de l'occasion.
Front d'onde interfÈromÈtrique
nm 110

Ciel profond Des Ètoiles fines jusqu'en bord de champ
D'une faÃon gÈnÈrale, les Cassegrain avec leur rapport F/D ÈlevÈ ne sont pas trÕs adaptÈs au ciel profond. En observation visuelle, Þ F/D = 10, il faut un oculaire de 50 mm pour avoir en sortie une pupille de 5 mm, optimale dans ce champ d'application. Or, ce type d'accessoires est

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Nous remercions Optique Unterlinden, Thierry Gauthier et Christian Arsidi. Ont participÈ Þ ce test : la sociÈtÈ Amos

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Photos : J.-L.Dauvergne

optique des instruments amateurs n'est pas optimal, soit par manque de maÍtrise de ce rÈglage, soit parce que la turbulence trop forte empÉche de le peaufiner au mieux. Avec le premier tube testÈ, nous avons observÈ Saturne : la division de Cassini est visible sur tout le tour des anneaux, mais Þ fort grossissement on note un lÈger manque de contraste. Compte tenu de cette impression en demi-teinte, confirmÈe par le passage sur le banc optique (voir les mesures sur le front d'onde p. 83), nous avons testÈ un second instrument. Ce dernier a dÈlivrÈ des images au contraste plus franc.

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dimension, en particulier sur les reflex numÈriques et certaines camÈras CCD haut de gamme. De plus, la dimension des pixels sur ces capteurs est souvent bien plus petite que celle d'un grain d'argent sur un film photo. Aussi, dans ce domaine, les exigences optiques d'aujourd'hui ne sont pas les mÉmes qu'autrefois. En revanche, la faible ouverture du tube est prÈjudiciable et implique d'allonger le temps de pose pour obtenir un rÈsultat satisfaisant.

NOS CONCLUSIONS
L'Intes Micro Alter M603 est robuste et sa formule optique, peu sensible Þ la dÈcollimation, assure un niveau d'image relativement constant. MalgrÈ un rapport F/D plutÒt ÈlevÈ, l'instrument se montre polyvalent. Sur le plan des performances pures, ce tÈlescope est meilleur en astrophotographie (avec des Ètoiles nettes jusqu'en bord de champ) qu'en observation visuelle planÈtaire (avec une formule optique dont l'obstruction centrale limite le contraste). Ces caractÈristiques, couplÈes Þ un prix raisonnable, font du M603 un instrument attrayant pour l'astrophotographe souvent en voyage qui veut aussi, de temps en temps, coller l'oeil Þ l'oculaire.

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UNE èTOILE þ LA LOUPE
Sur le premier tube testÈ, l'Ètoile artificielle observÈe au microscope prÈsente un lÈger chromatisme dØ Þ la lame de fermeture. Le rapport de Strehl (1) est de 0,9. Le rapport Èquivalent en tenant compte de l'obstruction est de 0,69. Ce n'est pas si mal dans la mesure oÛ l'obstruction de 35 % ne permet pas d'excÈder en thÈorie 0,77. Les mesures effectuÈes Þ 10 mm de l'axe donnent un trÕs bon rÈsultat avec un rapport de Strehl de 0,82 garantissant des images fines sur une large portion du champ. Le second tube optique testÈ, d'une qualitÈ nettement supÈrieure au premier, affiche un apport de Strehl frÒlant la perfection Þ 0,98. En tenant compte de l'obstruction, cette valeur est ramenÈe Þ 0,75. La limite de diffraction (0,8) n'est pas loin.
(1) Rapport de Strehl : c'est le rapport entre l'Ènergie mesurÈe au centre de la tache image de l'instrument testÈ et celle d'un instrument parfait.

Notations
QualitÈ optique MÈcanique du tube Finitions Visuel Imagerie planÈtaire Imagerie du ciel profond Rapport qualitÈ/prix

MESURES SUR LE FRONT D'ONDE
nm

Front d'onde interfÈromÈtrique

90

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Les images ci-contre prÈsentent le front d'onde en sortie d'instrument. En bleu, les "creux" et, en rouge, les "bosses". Le premier tube testÈ (en haut) prÈsente un dÈfaut marquÈ et trÕs localisÈ dÈgradant fortement le rÈsultat final. Tels quels, les Ècarts extrÉmes (PTV) sont de lambda/1,4 (1) et les Ècarts "types" (RMS) de lambda/14,5. Cette derniÕre valeur est moyenne mais pas si mauvaise. En ne tenant pas compte de la zone dÈfectueuse dans la mesure, le rÈsultat se transforme et devient bon. On trouve alors un PTV de lambda/3,3 et un RMS de lambda/19,7. Le dÈfaut serait liÈ Þ un accident lors du processus de fabrication ; la finition des optiques se faisant par polissage ionique, il est possible d'avoir des dÈfauts localisÈs. L'importateur a retournÈ le tube Þ Intes Micro en prÈsentant ce rÈsultat. L'instrument a ÈtÈ jugÈ non reprÈsentatif et la marque s'est engagÈe Þ changer l'ÈlÈment optique incriminÈ. ParallÕlement, nous avons entrepris de tester un second tube (en bas). Celui-ci nous a rÈservÈ une trÕs bonne surprise. On mesure un PTV de lambda/6,1 et un RMS de lambda/35,5. C'est un rÈsultat rare et excellent !
(1) Les chiffres sont donnÈs pour lambda = 550 nm.

Nous avons aimÈ
la qualitÈ mÈcanique de la mise au point la qualitÈ des images hors axe une construction sÈrieuse

Nous n'avons pas aimÈ
la finition des accessoires le poids important pour le diamÕtre un temps de mise en tempÈrature assez long

POUR EN SAVOIR PLUS
Pour connaÍtre en dÈtail la procÈdure appliquÈe lors de nos tests, nous vous invitons Þ consulter la page : www.cieletespace.fr/testinstrument

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(qui rÈalise notamment les tÈlescopes auxiliaires du VLT), Guillaume Blanchard et èrick Bondoux.

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