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Äàòà èçìåíåíèÿ: Thu Aug 21 18:36:38 2008
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LUNETTE VIXEN 103 SWT SUR MONTURE SPHINX

Lunette Vixen 103 SWT sur monture Sphinx
Une lunette haut de gamme couplÈe Þ une monture dernier cri. Ce cocktail de la marque Vixen devait Étre testÈ. Les essais rÈalisÈs Þ la fois en laboratoire et sur le terrain nous ont rÈservÈ une surprise plutÒt bonne.
Jean-Luc Dauvergne

PremiÕre approche La sÈduction au rendez-vous
Il y aura toujours des amoureux des belles lunettes. Soit par goØt pour les images contrastÈes qu'elles dÈlivrent en planÈtaire, soit pour leur grand champ visuel et photographique. ProposÈ ici sur la monture Sphinx, ce tube Vixen arbore un aspect haut de gamme. Globalement, le mÈtal est maÍtre. On regrettera peut-Étre les choix de plastique bleu sur la monture et la raquette Èvoquant davantage une console de jeu qu'un instrument d'observation.

Monture Un planÈtarium embarquÈ
La monture Sphinx a de l'allure ! Sortie en 2004, elle vient red ynamiser la gamme de la marque nippone. Robuste et stable, elle convient parfaitement aux instruments de taille moyenne. L' importateur recommande une charge maximale de 10 kg, mais il est possible d'aller un peu au-delÞ a v ec des tubes courts de type Cassegrain. Aussi est-elle trÕs Þ l'aise avec la 103SWT ; c'est le gage d'une bonne stabilitÈ. De prime abord, l'oeil s'arrÉte sur la raquette de commande Star Book. Son Ècran large LCD (95 â 71 mm), son style, ÈpurÈ, avec seulement dix boutons, constituent un systÕme de contrÒle atypique et novateur. Sous

une apparence de gadget high-tech, se cache en rÈalitÈ une ergonomie bien pensÈe. Le fait de disposer d'un vÈritable Ècran plutÒt que d'un simple affichage alphanumÈrique change la vie. Au lieu de naviguer dans des menus pas toujours intuitifs, l'utilisateur interagit directement via un petit logiciel de carte du ciel. Il est ainsi possible de visualiser directement les cibles les mieux placÈes sans avoir recours Þ une carte annexe. Aucun risque de demander Þ l'ordinateur de pointer l'instrument vers un objet sous l'horizon. Le novice apprend au passage Þ connaÍtre le ciel au fil des observations, un Go-To pÈdagogique en somme. Autre atout : sa simplicitÈ. DÕs la premiÕre nuit, nous avons rÈussi Þ utiliser le pointage automatique sans lire le mode d'emploi ! Pourtant, nous vous conseillons de vous y rÈfÈrer, en particulier si vous dÈbutez. Au passage, saluons l'effort rÈalisÈ par MÈdas sur la documentation, claire et richement illustrÈe. Nous avons tout de mÉme notÈ une ambiguÎtÈ dans la traduction franÃaise au sujet de la raquette : lors de l'initialisation, il est demandÈ Þ l'utilisateur d'entrer l'heure locale. Pour la France, il s'agit du temps universel ! Autre point faible : la luminositÈ de l'Ècran LCD qui, mÉme rÈglÈe au minimum, reste trop forte pour une observation visuelle. Il semble indispensable de fixer un bout de gÈlatine neutre dessus afin de la diminuer. CÒtÈ motorisation, on constate une inertie assez forte des mouvements lors des dÈplacements. þ l'usage, les pointages ou

recentrages manuels perdent en prÈcision, c'est dÈsagrÈable. Heureusement, le problÕme disparaÍt Þ la vitesse minimale, sans quoi il serait difficile de rÈaliser des guidages. Notons que l'on dispose d'une vaste palette de vitesses, celles-ci s'ajustant en fonction du niveau de zoom dans la carte ; astucieux ! La bÉte est gourmande. En guise d'alimentation, elle est fournie avec un classique rack de 8 piles R20, qui n'offrent guÕre plus d'une nuit d'autonomie. Il est donc indispensable de prÈvoir une alimentation sur secteur ou mieux encore une batterie autonome type Power Tank Celestron ou Èquivalent. Le Go-To n'est pas des plus rapides et les moteurs gagneraient Þ Étre plus puissants. Cependant, la prÈcision de pointage est au rendez-vous. Les objets tombent presque Þ coup sØr dans le champ d'un Lanthanum 9 mm, et souvent non loin du centre !
Atout maÍtre de la monture Sphinx : son systÕme de contrÒle Star Book ! Il offre une convivialitÈ d'utilisation rarement atteinte sur un Go-To. Seul point faible : la luminositÈ de l'Ècran, gÉnante.

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Photos : J.L. Dauvergne

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CaractÈristiques techniques
Lunette Vixen 103 SWT DiamÕtre : 103 mm Focale : 795 mm Magnitude limite : 12,2 Poids total : 19,4 kg Monture : Èquatoriale allemande Go-To Alimentation : 12 V, rack de piles fourni Accessoire fourni : flip-mirror Prix : 4 850 Lunette livrÈe avec collier, chercheur et flip-mirror : 2 238 Monture avec trÈpied : 2 419 Viseur polaire optionnel : 193
Pour finir, nous avons bien apprÈciÈ le viseur polaire (malheureusement en option et coØteux). Sa finition mÈcanique est en net progrÕs par rapport aux montures de la famille Polaris, et l'Èclairage est intÈgrÈ d'origine.

L'ensemble de l'instrument a de l'allure. Avec un poids total lÈgÕrement infÈrieur Þ 20 kg, aucune difficultÈ pour se dÈplacer sur le terrain. Attention nÈanmoins au conditionnement de la monture car sa peinture se rÈvÕle fragile.

Tube optique TrÕs proche du sans-faute
Premier point : la poignÈe de transport sur le dessus du tube est fort apprÈciable. Disposant d'une vis Kodak, elle sert aussi de platine photo. La couleur blanche du tube est un autre bon point, non par esthÈtisme mais pour des raisons thermiques. Lors d'observations du Soleil, le tube chauffe moins et crÈe moins de turbulences qu'un tube sombre. De but en blanc, les nouveaux tubes optiques de la gamme Vixen, dont fait partie cette lunette, semblent ordinaires. Le prix de 2 238 pourrait mÉme sembler ÈlevÈ pour une optique en verre ED de 103 mm. Mais aujourd'hui, la correction chromatique (voir glossaire p. 82) des meilleures ED talonne celle des Fluorites, l'une comme l'autre mÈritant le qualificatif d'apochromatique. Nous avons de plus ÈtÈ agrÈablement surpris par la qualitÈ optique du tube testÈ, digne d'un instrument haut de gamme

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LUNETTE VIXEN 103 SWT SUR MONTURE SPHINX

(voir encadrÈs techniques). Et pourtant, il s'agit d'un simple doublet : une lentille bicon v e xe en v erre ED et une lentille biconcave dans un verre dont Vixen garde le secret. Le chercheur livrÈ avec l'instrument est un 7 â 50... Sur une version Go-To, il gagnerait Þ Étre remplacÈ par un pointeur rouge pour allÈger l'addition. Finalement, le seul vrai dÈfaut de l'instrument concerne son porte-oculaire. Bien qu'il n'y ait pas de jeu notable, la molette de rÈglage manque de dÈmultiplication et de douceur. En revanche, la prÈsence d'un flip-mirror est fort apprÈciable. Il permet d'observer sur l'axe ou Þ 90° avec le bon tirage. C'est parfait pour centrer un objet dans le champ d'un oculaire ou encore disposer de deux grossissements diffÈrents par un simple basculement de miroir.
D'origine, le tube optique est livrÈ avec un flipmirror, un accessoire faisant Þ la fois office de renvoi coudÈ et de tube allonge. Bien axÈ, il permet par un basculement de miroir de centrer parfaitement un objet sur un capteur.

J.L. Dauvergne

En imagerie planÈtaire, l'instrument se montre performant. Ici, Jupiter, image rÈalisÈe dans des conditions moyennes de stabilitÈ atmosphÈrique.

et dÈvoile davantage de dÈtails pour un coØt infÈrieur, sans toutefois dÈlivrer des images aussi contrastÈes aux grossissements maximaux respectifs.

Ciel profond Un domaine de prÈdilection
L'intÈrÉt d'un tel instrument en ciel profond porte essentiellement sur l'imagerie. Car, pour l'observation visuelle, le diamÕtre de 103 mm reste modeste si l'on souhaite s'attaquer sÈrieusement aux nÈbuleuses et galaxies. Les objets les plus brillants restent nÈanmoins dignes d'intÈrÉt. Il nous a ÈtÈ par exemple possible de rÈsoudre l'amas globulaire M 13 en vision dÈcalÈe en plein Paris Þ 90 â... Pas si mal ! Dans un ciel de meilleure qualitÈ, Þ 50 km de la capitale, il est rÈsolu en vision dÈcalÈe dans un 25 mm et en vision directe dans un 13 mm et un 9 mm (mÉme si, Þ ce dernier grossissement, l'image devient un peu sombre). La courte focale permet d'englober dans le mÉme champ une grande portion de ciel. Avec un 30 mm haut de gamme, le grossissement est de 26,5 â sur 3° de champ, soit 6 fois le diamÕtre apparent de la Lune. Dans cette configuration, la pupille de sortie de prÕs de 4 mm offre une luminositÈ optimale.

En imagerie, les Ètoiles sont piquÈes sur une vaste portion du champ. C'est la bonne surprise de ce test et une performance pour un simple doublet. De plus, le vignettage n'apparaÍt que dans les coins des images. Avec de telles caractÈristiques, le tube s'impose comme une arme de choix pour aborder l'imagerie du ciel profond sur des champs de taille moyenne. Un reflex numÈrique couvre environ 1,6° dans la longueur.

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Glossaire
Chromatisme : cette aberration optique est inhÈrente aux lunettes. Elle est liÈe au fait que les foyers rouge, vert, bleu sont plus ou moins dÈcalÈs les uns par rapport aux autres sur l'axe optique. Si elle n'est pas suffisamment corrigÈe, des liserÈs colorÈs apparaissent autour des astres. Rapport de Strehl : c'est le rapport entre l'Ènergie mesurÈe au centre de la tache image de l'instrument testÈ et celle d'un instrument parfait. Vignettage : il s'agit de l'assombrissement de l'image en bord de champ. Il se produit pour les points du champ oÛ il n'est pas possible de voir l'ensemble de l'objectif Þ cause des diaphragmes internes.

J.L.

Dauv ergne

PlanÕtes Des images parfaites
Sur Jupiter, avec un grossissement de 250 â, les images restent contrastÈes et le chromatisme imperceptible. Des dÈtails dans les bandes de nuages commencent Þ apparaÍtre mais a v ec un tel rapport grossissement/diamÕtre, l'image devient assez sombre et les plus fins dÈtails sont peu contrastÈs. Ce manque de lumiÕre est moins gÉnant sur la Lune. þ 200 â, l'image est "croustillante". En imagerie, nous avons fait des essais sur Jupiter et la Lune avec une Barlow 5â portant le rapport focale/diamÕtre Þ 40 devant une webcam. Les images obtenues sont de bonne tenue. En revanche, avec un tel rapport F/D, la quantitÈ de lumiÕre Þ la sortie est un peu faible. Bref, les performances dans ce domaine sont d'un bon niveau, mais un tÈlescope de 150 mm et plus permet de grossir encore

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Photos : E. Bondoux

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Deux zooms Þ 200 % sur un clichÈ de M13 rÈalisÈ avec un reflex numÈrique. Les Ètoiles sont ponctuelles au centre de l'image (Þ droite) et trÕs peu affectÈes par l'aberration de coma, Þ l'extrÉme bord du champ (ci-dessus).

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MESURES D'ERREUR PèRIODIQUE
La base mÈcanique de la monture Sphinx est la mÉme que celle des GPdx dont la rÈputation n'est plus Þ faire. Par plusieurs signes, notamment un dysfonctionnement du Go-To, la premiÕre monture testÈe avait manifestement souffert sur des stands d'exposition et lors de transports. Son erreur pÈriodique est de ± 25", trÕs rÈguliÕre. Nous avons testÈ une seconde monture neuve et trouvÈ une valeur bien meilleure de ± 12" mais
secondes d'arc 40 30 20 10 0 -10 -20 -30 -40 -50 50 150 250 350 450 550 650 750 850 950 1050 temps en secondes

un peu moins rÈguliÕre. Comme sur presque toutes les montures, ce rÈsultat ne dispense pas de guidage en pose longue, mais permet de rÈussir des poses de 30 s Þ 1 min. sans correction. Autre solution envisageable : intÈgrer la correction automatique d'erreur pÈriodique (PEC) via une mise Þ jour payante (15 ) sur le site de Vixen. Dommage que l'option ne soit pas disponible d'office ! Courbes d'erreur pÈriodique

NOS CONCLUSIONS
Cet instrument nous a rÈservÈ de bonnes surprises. Sa qualitÈ optique et son systÕme Star Book sont des atouts puissants qui font vite oublier ses petits points faibles (comme le porte-oculaire ou la motorisation perfectibles). La monture peut sÈduire un vaste panel d'observateurs avec sa charge utile de 10 kg. Selon nous, la lunette, quant Þ elle, est un instrument secondaire que l'on choisira pour son grand champ et son haut niveau de performance. Elle complÕte idÈalement un tÈlescope de plus gros diamÕtre moins ouvert. Globalement, le coØt fait rÈflÈchir Þ deux fois face Þ la concurrence chinoise, mais la qualitÈ a encore un prix !

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Notations

UNE èTOILE þ LA LOUPE
ObservÈe au microscope, la tache image est flatteuse avec une Ènergie bien concentrÈe au centre. Sur l'exemplaire testÈ, le rapport de Strehl est de 0,96. En l'Ètat, l'instrument dÈpasse gÈnÈreusement la valeur de 0,8 au-delÞ de laquelle le pouvoir sÈparateur est atteint. On est mÉme proche de 1, c'est-Þ-dire de la perfection. Nous avons Ègalement fait des mesures Þ 10 mm de l'axe : les valeurs chutent et l'aberration de coma devient gÉnante, mais le rapport de Strehl est encore de 0,73, assez proche de la limite de diffraction. Autrement dit, en imagerie au foyer, on bÈnÈficie d'un cercle image de qualitÈ sur au moins 20 mm. Nous avons notÈ au passage l'absence de vignettage Þ 10 mm de l'axe.

QualitÈ optique MÈcanique de la monture MÈcanique du tube Finitions Visuel Imagerie planÈtaire Imagerie du ciel profond Rapport qualitÈ/prix
J.L. Dauvergne

Nous avons aimÈ
la qualitÈ optique du tube
la convivialitÈ du systÕme de pointage le flip-mirror fourni d'origine

MESURES SUR LE FRONT D'ONDE
Front d'onde interfÈromÈtrique
nm 80

-40

L'image ci-contre prÈsente le front d'onde en sortie d'instrument sur l'interfÈromÕtre de la sociÈtÈ Amos (1). En bleu, les "creux" et en rouge, les "bosses". Les mesures rÈalisÈes sur l'axe donnent pour Ècarts extrÉmes (PTV) lambda/3,5 (2). Les Ècarts types (RMS), quant Þ eux, sont de lambda/26. On constate sur le pourtour du front d'onde un dÈfaut annulaire trÕs localisÈ ; c'est pour cette raison que le PTV n'est pas plus ÈlevÈ et que l'Ècart entre PTV et RMS est si important. Si on diaphragme l'instrument Þ 99,5 mm, les valeurs cidessus passent Þ lambda/6 PTV et lambda/34 RMS. Dans les deux cas, il s'agit de trÕs bons rÈsultats. Notons l'absence totale d'astigmatisme et la prÈdominance de l'aberration de sphÈricitÈ pour la longueur d'onde testÈe (633 nm).

Nous n'avons pas aimÈ
la luminositÈ trop ÈlevÈe de la raquette de commande le porte-oculaire perfectible le caractÕre optionnel du viseur polaire

POUR EN SAVOIR PLUS
Pour connaÍtre en dÈtail la procÈdure appliquÈe lors de nos tests, nous vous invitons Þ consulter la page : www.cieletespace.fr/testinstrument

(1) Amos est une entreprise liÈgeoise qui rÈalise entre autres les tÈlescopes auxiliaires du VLT. (2) Les chiffres sont donnÈs pour lambda = 550 nm.

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Nous remercions Axel Canicio (astrosnap) et MÈdas. Ont participÈ Þ ce test : Amos, Guillaume Blanchard, èrick Bondoux et Philippe Henarejos.

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