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LòÀÙespace †à lòÀÙ†épreuve de la r†éalit†é

Il y a tout juste cinquante ans, le 19 d†écembre 1961, sous l'impulsion du g†én†éral de Gaulle, la France entrait dans l'†ère spatiale. Quatre ans apr†ès le lancement du Spoutnik sovi†étique et huit mois seulement apr†ès le vol de Youri Gagarine, notre pays se dotait d'un nouvel organisme d†édi†é †à l'†étude de l'espace : le Centre national d'†études spatiales. Un demi-si†ècle plus tard, le m†ême Cnes c†él†èbre cet anniversaire †à travers diff†érentes manifestations, nous rappelant les nombreux †épisodes de cette "aventure".
Les tout premiers s'†écrivent en Alg†érie, avec V†éronique, la premi†ère fus†ée fran†çaise lanc†ée d†ès 1952 depuis la base d'Hammaguir. Puis avec les engins d'essai Rubis, Agate, Topaze et †Émeraude, les fameuses "Pierres pr†écieuses" qui vont servir de base au futur lanceur Diamant. Avec encore, le 26 novembre 1965, la mise sur orbite de la capsule Ast†érix, 47 kg toutes antennes d†éploy†ées, qui permet †à la France de revendiquer le rang de troisi†ème puissance spatiale mondiale, avec ce premier satellite artificiel. Mais aussi avec la malheureuse saga d'Europa 1, en Australie ; ses neuf tirs et ses neuf †échecs. Et, enfin, †à Kourou, en Guyane, quand le 24 d†écembre 1979 s'†él†ève dans le ciel †équatorial la premi†ère fus†ée Ariane. Les t†émoins se souviennent que c'est par une bataille de boules de neige - celle form†ée par la condensation autour de trop-plein des r†éservoirs d'oxyg†ène et d'hydrog†ène liquides de la fus†ée - que fut c†él†ébr†é sous les tropiques le succ†ès de ce tir historique !
Cinquante ans d'espace fran†çais, c'est une histoire †à lire, ou d†écouvrir (1), mais c'est aussi l'envie de se projeter plus loin. D'imaginer le futur de cet "ailleurs" qui s'est aujourd'hui, en grande partie, dissous dans l'activit†é †économique du pays et a rompu avec les clich†és romantiques d'une pseudo-lib†ération humaine de la gravit†é...
Aujourd'hui, l'espace, ce sont des t†él†écommunications, l'observation de la Terre et des oc†éans, de l'atmosph†ère, des nuages, des glaces et du climat. Ce sont des satellites militaires pour le renseignement et la s†écurit†é. C'est du GPS, et bient†‡t du Galileo europ†éen, avec la g†éolocalisation des personnes, des mobiles et des biens au centim†ètre pr†ès. C'est †évidemment, et les lecteurs de Ciel & Espace le savent mieux que quiconque, des sondes d'exploration du Syst†ème solaire, des t†élescopes pour l'†étude de l'Univers profond. Enfin, aujourd'hui avec les seuls vaisseaux russes et chinois, ce sont des vols habit†és autour de la Terre et †à destination de l'ISS. Pour faire simple, c'est du prestige, du commerce, de la haute technologie, des services, de la science et de la guerre ! C'est utile, pratique, strat†égique, mais cela ne fait plus r†êver. En particulier, les nouvelles g†én†érations, n†ées sur une plan†ète interconnect†ée, mondialis†ée et pour une part, berc†ées d'aventures num†ériques dans les mondes virtuels. "Pour aller dans l'espace, il faut garder les pieds sur terre", aimait †à rappeler Hubert Curien, ancien pr†ésident du Cnes et regrett†é ministre de la Recherche. Il faudra s'en souvenir, autant pour inventer de nouveaux r†êves que pour les mettre †à l'†épreuve de la r†éalit†é.

(1) Voir www.cnes.fr et exposition †à Paris (lire L'Agenda p. 95).