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Äàòà èçìåíåíèÿ: Sun Apr 10 03:57:15 2016
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� Paris à vÿlo !

DrÃ?le de FÃ?te de la science... Du 27 septembre au 19 octobre, alors que la manifestation traditionnellement organisÿe par le ministÃÅre de la Recherche invite le public à rencontrer les scientifiques dans, et hors, leurs labos, des centaines d'entre eux vont prendre la route, à vÿlo, pour venir manifester à Paris (lire p. 32). Le mouvement baptisÿ "Sciences en marche" tÿmoigne du profond malaise qui frappe les forces vives du monde de la connaissance. Toutes disciplines confondues. Un astrophysicien nous ÿcrivait rÿcemment que : "La recherche est un travail sur le long terme. Et pourtant, les chercheurs sont sans cesse jugÿs sur leurs rÿsultats à court terme !" Des ÿlÿments objectifs renforcent le tableau d'une discipline en crise. Ce sont ces chercheurs permanents qui croulent sous les tÃ?ches administratives. Tandis que les doctorants et post-doctorants, forces vives de cette mÃ?me recherche, tentent dÿsespÿrÿment d'ÿlargir leur horizon de carriÃÅre en publiant leurs rÿsultats le plus vite possible. Las, dans la section Sciences de l'Univers du CNRS, cette annÿe, seuls 4 postes sont ouverts pour 175 candidats. Au premier ÿchelon, et à un niveau de salaire qui n'a rien d'astronomique... Ce sont encore, pour tous ceux qui ont traversÿ le chas de l'aiguille du recrutement, les affres de la quÃ?te du financement de projets. Quand le CNRS, principal organisme de recherche franÃais, a fini de payer les salaires, il ne lui reste plus que 20 % de la subvention d'Ã%tat à rÿpartir... Le marathon du chercheur, c'est la rÿponse à des appels d'offres et l'espoir d'assembler suffisamment de soutiens pour lancer un programme. Cet ÿtÿ encore, le rÿsultat du dernier appel d'offres de l'Agence nationale de la recherche (ANR) montre que seuls 9 % des projets prÿsentÿs par les ÿquipes seront financÿs.
Comment en est-on arrivÿ là et comment, dans ces conditions, maintenir une recherche de qualitÿ ? Tous nos interlocuteurs pointent du doigt la place des sciences fondamentales - comme l'astronomie - dans nos sociÿtÿs modernes. Le dÿbat n'est pas nouveau. La moquerie du gÿnÿral de Gaulle, "Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent on en cherche", pointe de faÃon caricaturale la vision utilitaire qui prÿvaut depuis longtemps dans la classe politique. Si la pression ÿconomique "exige" des rÿsultats pour ÿvaluer "l'efficacitÿ" de notre systÃÅme de recherche, comment oublier le rÃ?le du temps long, des chemins buissonniers et de l'imagination dÿbridÿe au profit de la Connaissance ? "Ce n'est pas en amÿliorant la bougie qu'on a inventÿ l'ÿlectricitÿ", ÿcrivait Niels Bohr. Il y a un siÃÅcle, lui, Einstein et tant d'autres, en questionnant l'intimitÿ de la nature, allaient, sans le savoir, "inventer" les outils du monde moderne. Que personne, ÿvidemment, ne leur avait commandÿs.