Äîêóìåíò âçÿò èç êýøà ïîèñêîâîé ìàøèíû. Àäðåñ îðèãèíàëüíîãî äîêóìåíòà : http://www.mccme.ru/ium/postscript/s14/HoP-20140327.pdf
Äàòà èçìåíåíèÿ: Fri Mar 28 16:07:19 2014
Äàòà èíäåêñèðîâàíèÿ: Sun Apr 10 14:02:05 2016
Êîäèðîâêà:

Ïîèñêîâûå ñëîâà: http www.badastronomy.com phpbb index.php
Ars Poetica
( )

An Hour of Poetry
, 27.03.2014


Quintus Horatius Flaccus
(65­8 ..)


! !



Humano capiti cervicem pictor equinam iungere si velit et varias inducere plumas undique conlatis membris, ut turpiter atrum desinat in piscem mulier formosa superne, spectatum admissi risum teneatis, amici? credite, Pisones, isti tabulae fore librum persimilem, cuius, velut aegri somnia, vanae fingentur species, ut nec pes nec caput uni reddatur formae. pictoribus atque poetis quidlibet audendi semper fuit aequa potestas.' scimus, et hanc veniam petimusque damusque vicissim; sed non ut placidis coeant inmitia, non ut serpentes avibus geminentur, tigribus agni. inceptis gravibus plerumque et magna professis purpureus, late qui splendeat, unus et alter adsuitur pannus, cum lucus et ara Dianae et properantis aquae per amoenos ambitus agros aut flumen Rhenum aut pluvius describitur arcus; sed nunc non erat his locus. et fortasse cupressum scis simulare: quid hoc, si fractis enatat exspes navibus, aere dato qui pingitur? amphora coepit institui: currente rota cur urceus exit? denique sit quodvis, simplex dumtaxat et unum. maxima pars vatum, pater et iuvenes patre digni,

!

!

, , -- , , -- , -, , , ? , : -- , , , . : «, , , !» , -- , , , , . : , -- , , , , , -, , -- : . , , -- , ? , , -- ? , , , . , , , ( . )


decipimur specie recti: brevis esse laboro, obscurus fio; sectantem levia nervi deficiunt animique; professus grandia turget; serpit humi tutus nimium timidusque procellae: qui variare cupit rem prodigialiter unam, delphinum silvis adpingit, fluctibus aprum: in vitium ducit culpae fuga, si caret arte. Aemilium circa ludum faber imus et unguis exprimet et mollis imitabitur aere capillos, infelix operis summa, quia ponere totum nesciet: hunc ego me, si quid componere curem, non magis esse velim quam naso vivere pravo, spectandum nigris oculis nigroque capillo. sumite materiam vestris, qui scribitis, aequam viribus et versate diu, quid ferre recusent, quid valeant umeri. cui lecta potenter erit res, nec facundia deseret hunc nec lucidus ordo. ordinis haec virtus erit et venus, aut ego fallor, ut iam nunc dicat iam nunc debentia dici, pleraque differat et praesens in tempus omittat.

! !

. -- ; -- ; -- ; , , -- ; , , , : -- , ! , , . : , . , ! , , . , , . ( ?) , , . [...]

[...]

!

( . )


« » .

!

, , , , , , , , ? , ! , , , .

!

( . , 1752)

, , , ; , : , , , ? , , .

!

, , , ; ; , , : ! -- , , ?

( . , 1753)

!

( . , 1808)


Nicolas Boileau
(1636­1711)


ART POèTIQUE

! !



Chant I C'est en vain qu'au Parnasse un tÈmÈraire auteur Pense de l'art des vers atteindre la hauteur. S'il ne sent point du Ciel l'influence secrÕte, Si son astre en naissant ne l'a formÈ poÕte, Dans son gÈnie Ètroit il est toujours captif ; Pour lui PhÈbus est sourd, et PÈgase est rÈtif.

! !

I -- , -- ; , , , , , : . , , , : . , . [...] , ! [...] , !

!

ò vous donc qui, brØlant d'une ardeur pÈrilleuse, Courez du bel esprit la carriÕre Èpineuse, N'allez pas sur des vers sans fruit vous consumer, Ni prendre pour gÈnie un amour de rimer ; Craignez d'un vain plaisir les trompeuses amorces, Et consultez longtemps votre esprit et vos forces.

! ! ! ! ! ! ! !

[...] Aimez donc la raison : que toujours vos Ècrits Empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix. [...] On lit peu ces auteurs nÈs pour nous ennuyer [...] Quoi que vous Ècriviez, Èvitez la bassesse [...]

! ! ! !

[...] . [...] ( . )


... Soyez simple avec art, Sublime sans orgueil, agrÈable sans fard.

! !

[...] N'offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire. Ayez pour la cadence une oreille sÈvÕre : Que toujours dans vos vers, le sens, coupant les mots, Suspende l'hÈmistiche, en marque le repos. Gardez qu'une voyelle, Þ courir trop hÁtÈe, Ne soit d'une voyelle en son chemin heurtÈe, Il est un heureux choix de mots harmonieux. Fuyez des mauvais sons le concours odieux : Le vers le mieux rempli, la plus noble pensÈe Ne peut plaire Þ l'esprit, quand l'oreille est blessÈe.

! !

[...] Il est certains esprits Sont, d'un nuage Èpais, Le jour de la raison ne Avant donc que d'Ècrire, Selon que notre idÈe est L'expression la suit, ou Ce que l'on conÃoit bien Et les mots pour le dire dont les sombres pensÈes toujours embarrassÈes ; le saurait percer. apprenez Þ penser. plus ou moins obscure, moins nette, ou plus pure. s'Ènonce clairement, arrivent aisÈment.

! !

. [...] . , ; , . , . : . , , , , . [...] , , , -- ! , , ; , .

[...]

! !

[...] ( . )


[...]

! ! !

[...]

HÁtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, Vingt fois sur le mÈtier remettez votre ouvrage. [...] Il Que Que N'y faut que chaque chose y soit le dÈbut, la fin, rÈpondent d'un art dÈlicat les piÕces forment qu'un seul tout de mise en son lieu ; au milieu ; assorties diverses parties.

! ! !

, : , [...] , , , .

! ! ! ! ! ! ! ! !

[...] Faites-vous des amis prompts Þ vous censurer ; [...] Mais sachez de l'ami discerner le flatteur. [...] Aimez qu'on vous conseille et non pas qu'on vous loue. [...] Et, pour finir enfin par un trait de satire, Un sot trouve toujours un plus sot qui l'admire.

! ! ! ! ! ! ! !

[...] . [...] , , : [...] , ! [...] , : . ( . )


! ! ! !

Chant IV Dans Florence, jadis, vivait un mÈdecin, Savant hÁbleur, dit-on, et cÈlÕbre assassin. Lui seul y fit longtemps la publique misÕre : LÞ, le fils orphelin lui redemande un pÕre ; Ici, le frÕre pleure un frÕre empoisonnÈ. L'un meurt vide de sang, l'autre plein de sÈnÈ ; Le rhume Þ son aspect se change en pleurÈsie, Et, par lui, la migraine est bientÒt frÈnÈsie. Il quitte enfin la ville, en tous lieux dÈtestÈ. De tous ses amis morts un seul ami restÈ Le mÕne en sa maison de superbe structure C'Ètait un riche abbÈ, fou de l'architecture. Le mÈdecin, d'abord, semble nÈ dans cet art, DÈjÞ de bÁtiments parle comme Mansart : D'un salon qu'on ÈlÕve il condamne la face ; Au vestibule obscur il marque une autre place, Approuve l'escalier tournÈ d'autre faÃon... Son ami le conÃoit, et mande son maÃon. Le maÃon vient, Ècoute, approuve et se corrige. Enfin, pour abrÈger un si plaisant prodige, Notre assassin renonce Þ son art inhumain ; Et dÈsormais, la rÕgle et l'Èquerre Þ la main, Laissant de Galien, la science suspecte, De mÈchant mÈdecin devient bon architecte.

! ! ! !

IV - -- . : , - . -- ! -- . , -- . , , , -- , . , , : , ; , , . . , , . . , : , , , , .

! !

[...]

! !

[...] ( . )


-

! !

IV , , , ; , ; , . , . , . , , . , , , : , « , - , - », . , . , , , , , . , .

! !

[...] ( . , 1750-)


. .
(1799-1837)




! !

I : . . - . : . ! ; , .

! ! !

IV , ! , : ! , ! , ; , , , .

! !

II , , ... , . ? . ; ? ; . .

! ! !

[...] IX , : . . . . , ! , ! -- - , , , .

! !

III , , , , , -- ; . ; , ; , -- : .

! ! ! ! ! ! ! ! ! !


John Gwynn
(1713­1786)


THE ART OF ARCHITECTURE (1742) A Poem. In imitation of Horace's Art of Poetry

!

But yet, my Lord, this one important Truth, This Law of Science, which we teach our Youth Even This, no Mediocrity admit, Rules, Nature, Reason, all must jointly fit: A Painter may Raphael's Jugment want, And yet, we some Abilities will grant
[...]

In BUILDING, there's no Laws of Human Kind, Admit a Medium; to the Artist's Mind, All must be perfect, or `tis understood, Excessive ill, or else sublimely Good.
[...]

But Use has rais'ed the Greek and Roman Rules, And banished Gothik practice from the schools. Use is the Judge, the Law, the Rule of things. Whence Arts arose, and whence the Science springs.
[...]

Criticks, attend the Rules which I impart; They are at least; instructive to the Art: Mark how CONVENIENCE, STRENGTH, AND BEAUTY JOIN: With these let Harmony of Parts combine. Appropriate well the Structure to the Place; And give each Part a Symmetry and Grace. Make Rules your Guide, your Fancy to control, And make EACH Part subservient to the Whole.


Alexander Pope
(1688­1744)


ESSAY ON CRITICISM (1711)

! !



[...] First follow NATURE, and your Judgment frame By her just Standard, which is still the same: Unerring Nature, still divinely bright, One clear, unchang'd and Universal Light, Life, Force, and Beauty, must to all impart, At once the Source, and End, and Test of Art. Art from that Fund each just Supply provides, Works without Show, and without Pomp presides: In some fair Body thus th' informing Soul With Spirits feeds, with Vigour fills the whole, Each Motion guides, and ev'ry Nerve sustains; It self unseen, but in th' Effects, remains. Some, to whom Heav'n in Wit has been profuse. Want as much more, to turn it to its use, For Wit and Judgment often are at strife, Tho' meant each other's Aid, like Man and Wife. 'Tis more to guide than spur the Muse's Steed; Restrain his Fury, than provoke his Speed; The winged Courser, like a gen'rous Horse, Shows most true Mettle when you check his Course.

! !

[...] ; , . , , , , , , , . . , , , ; , . , : ;

!

! ! !

, , , . - ; , ; : - , .

Those RULES of old discover'd, not devis'd, Are Nature still, but Nature Methodiz'd; Nature, like Liberty, is but restrain'd By the same Laws which first herself ordain'd.

!

! ! ! !

[...]

, ,

! !

, , , . : .

[...] ( . )


Heinrich Heine
(1797­1856)


Wenn ich an deinem Hause Des Morgens vorÝbergeh, So freut's mich, du liebe Kleine, Wenn ich dich am Fenster seh.

!

, , , .

Mit deinen schwarzbraunen Augen Siehst du mich forschend an: «Wer bist du, und was fehlt dir, Du fremder, kranker Mann?»

!

!

; « , , ?»

«Ich bin ein deutscher Dichter, Bekannt im deutschen Land; Nennt man die besten Namen, So wird auch der meine genannt.

!

, ,

!

, , , , , .

Und was mir fehlt, du Kleine, Fehlt manchem im deutschen Land; Nennt man die schlimmsten Schmerzen, So wird auch der meine genannt».

!

!

, , ,

!

. .

( . )


Paul Verlaine
(1844­1896)


ART POèTIQUE

!

avant toute chose, prÈfÕre l'Impair plus soluble dans l'air, lui qui pÕse ou qui pose.

De la musique Et pour cela Plus vague et Sans rien en

!

! !

! , , .

[...] Car Pas Oh Le nous voulons la Nuance la Couleur, rien que la ! la nuance seule fiance rÉve au rÉve et la flØte encor, nuance ! au cor !

! !

[...] : , , ! .

! !

[...] O qui dira les torts de la Rime ? Quel enfant sourd ou quel nÕgre fou Nous a forgÈ ce bijou d'un sou Qui sonne creux et faux sous la lime ?

! !

[...] , , ? , , , !

!

De la musique encore Que ton vers soit la Qu'on sent qui fuit Vers d'autres cieux

!

et toujours ! chose envolÈe d'une Áme en allÈe Þ d'autres amours.

!

! , , , !

Que ton Eparse Qui va Et tout

!

vers soit la bonne aventure au vent crispÈ du matin fleurant la menthe et le thym... le reste est littÈrature.

!

, , , ... -- !

!

( . )


ART POèTIQUE

!

avant toute chose, prÈfÕre l'Impair plus soluble dans l'air, lui qui pÕse ou qui pose.

De la musique Et pour cela Plus vague et Sans rien en

!

! !

[...] Car Pas Oh Le nous voulons la Nuance la Couleur, rien que la ! la nuance seule fiance rÉve au rÉve et la flØte encor, nuance ! au cor !

, , [...]

. . .

!

! !

[...] O qui dira les torts de la Rime ? Quel enfant sourd ou quel nÕgre fou Nous a forgÈ ce bijou d'un sou Qui sonne creux et faux sous la lime ?

!

De la musique encore Que ton vers soit la Qu'on sent qui fuit Vers d'autres cieux

!

et toujours ! chose envolÈe d'une Áme en allÈe Þ d'autres amours.

Que ton Eparse Qui va Et tout

!

vers soit la bonne aventure au vent crispÈ du matin fleurant la menthe et le thym... le reste est littÈrature.

. , . , , . [...] [=] ? ? . . , , , ... -- .

!

( . )


. .
(1890­1960)


. , , --

!

, .

. , -- -- , -- .

!

, ? .

!

. , -- , -- ? .

!

, , , , , . .

!

, : , , .

!

.


. .
(1889­1966)


(1960)

!

, . , . , , . , ... .


Dylan Marlais Thomas
(1914­1953)


IN MY CRAFT OR SULLEN ART

!





In my craft or sullen art Exercised in the still night When only the moon rages And the lovers lie abed With all their griefs in their arms, I labour by singing light Not for ambition or bread Or the strut and trade of charms On the ivory stages But for the common wages Of their most secret heart.

!

!

, , , . , , , , .

Not for the proud man apart From the raging moon I write On these spindrift pages Nor for the towering dead With their nightingales and psalms But for the lovers, their arms Round the griefs of the ages, Who pay no praise or wages Nor heed my craft or art.

!



!

, , . , . -- , , , -.







!

( . )



(1920­1990)


. . , . , , . ! . .