Äîêóìåíò âçÿò èç êýøà ïîèñêîâîé ìàøèíû. Àäðåñ îðèãèíàëüíîãî äîêóìåíòà : http://imk.msu.ru/Events/download/tezisy.pdf
Äàòà èçìåíåíèÿ: Mon Oct 1 11:13:54 2007
Äàòà èíäåêñèðîâàíèÿ: Mon Oct 1 19:40:29 2012
Êîäèðîâêà: koi8-r
.



-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.

« »



30 ­ 1 2007 .




90- .. . « . »

-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.




. Tarptautin mokslin konferencija

,,Siuolaikin semiotika humanitariniuose moksluose"
skirta Algirdo Julijaus Greimo 90 met jubiliejui bei A.J. Greimo ir J. Fontanille knygos

,,Aistr semiotika. Nuo dalyk bsenos
: .. , .. : .. , ..

-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.


prie sielos bsenos" pasirodymui rus kalba

« »
90- .. . « . »

RÈdaction : I.G. Merkoulova, M.V. Zavialova, Traduction : I.G. Merkoulova, M.V. Zavialova Les organisateurs de la confÈrence tiennent Þ remercier Annette Carayon pour sa collaboration dans la relecture des traductions

-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.
Colloque international

«La sÈmiotique contemporaine en dialogue avec les sciences humaines»
A l'occasion du 90Õme anniversaire de la naissance d'Algirdas Julien Greimas et de la parution en russe de l'ouvrage d'A.J. Greimas et J. Fontanille « SÈmiotique des passions. Des Ètats de choses aux Ètats d'Áme »

-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.Maskva, 2007 m. rugpjcio 30 ­ rugsjo 1 , 30 ­ 1 2007 . Moscou, 30 aoØt ­ 1 septembre 2007
TEZS RèSUMèS


3

: « » , ( ) ­ IV , : () .. () .. ( ­ -) .. ( ­ ) () .. () ( ­ ) .. () : () - () () - ()

Organisateurs: Ambassade de Lithuanie en Russie « Maison de Yurgis BaltrusaÎtis » Institut d'Ètudes slaves de l'AcadÈmie des Sciences de Russie, Moscou Centre de Russie pour la Science et la Culture Þ Paris (ReprÈsentation en France du Centre pour la coopÈration scientifique et culturelle internationale auprÕs du MAE de la FÈdÈration de Russie) Institut de la culture mondiale de l'UniversitÈ d'Etat de Moscou M.V. Lomonossov UniversitÈ Paris-Sorbonne (Paris-IV) UniversitÈ de Limoges, Centre de recherches sÈmiotique Centre A.J. Greimas de l'UniversitÈ de Vilnius ComitÈ d'organisation: Juozas Budraitis (Moscou) Jasques Fontanille (Limoges ­ Paris) V.Vs. Ivanov (Moscou ­ Los-Angeles) I.G. Merkoulova (Paris ­ Moscou) Kstutis Nastopka (Vilnius) T.M. Nikolaeva (Moscou) T.V. Tsivian (Moscou) M.V. Zavialova (Moscou) Avec le soutien de: MinistÕre de la culture de la RÈpublique de Lithuanie Institut de Lithuanie Ambassade de la FÈdÈration de Russie en France Ambassade de France en Russie Fondation Maison des sciences de l'homme (Paris) Centre franco-russe de recherches en sciences humaines et sociales (Moscou) Istituto Italiano di Cultura (Moscou) Agence russe d'information internationale RIA-Novosti (Paris)


4

() [1917, ­ 1992, , ]. , , , . (1934­1935) (1936­39). 1939 . 1945 , . . . . . ­ « - » (1968), « - : » (1992, T.A. ). , , : « » (1966), « » (1970), « » (1971, . ), «. : » (1976), « » (1976), «: » (1, 1979, . , 2, 1986, ), « » (1979, . ), « II» (1983), « » (1987), « . » (1991, . ). , « » (1979 ­ ./ 1985 ­ .). C 1989 . . , . « : » ( . . ., 1993). - : «» (1989); « » (1991); « » (1990); « » (1998); « » (1999). : « » ( . , 2004), « . » ( . , 2007). , . Algirdas Julien (Julius) GREIMAS [1917, Tula ­ 1992, Paris, inhumÈ Þ Kaunas]. Linguiste, sÈmioticien, mythologue, auteur d'essais. AprÕs des Ètudes de droit Þ Kaunas,1934­1935, Greimas Ètudie le franÃais Þ l'UniversitÈ de Grenoble (1936­1939). Revenu en Lithuanie, il participe au mouvement anti-nazi pendant la DeuxiÕme Guerre mondiale. De retour Þ Paris en 1945, il commence une thÕse en lexicologie. Il sÈjournera en France jusqu'Þ la fin de sa vie. A partir de 1965 il a ÈtÈ directeur d'Ètudes Þ l'Ecole des Hautes Etudes Þ Paris oÛ, avec Roland Barthes, il a ÈtÈ un des fondateurs de la sÈmiotique europÈenne. Ses travaux lexicographiques les plus importants : Dictionnaire de l'ancien franÃais (1968), Dictionnaire du Moyen franÃais : La Renaissance (1992, avec T.A. Keane). Greimas a crÈÈ la thÈorie gÈnÈrale du sens Þ laquelle il a consacrÈ les ouvrages tels que SÈmantique structurale (1966), Du sens (1970), Essais de sÈmiotique poÈtique (1971, avec M. ArrivÈ), Maupassant, la sÈmiotique du texte, exercices pratiques (1976), SÈmiotique et Sciences sociales (1976), SÈmiotique. Dictionnaire raisonnÈ de la thÈorie du langage (1, 1979, avec J. CourtÕs, 2, 1986, avec d'autres auteurs), Introduction Þ l'analyse du discours en sciences sociales (1979, avec E. Landowski), Du sens, II (1983), De l'imprefection (1987), SÈmiotique des passions. Des Ètats de choses aux Ètats d'Áme (1991, avec J. Fontanille). Greimas a ÈlaborÈ une mÈthode de reconstruction de la mythologie lithuanienne qu'il a mise en oeuvre dans sa recherche Des dieux et des hommes : Ètudes de mythologie lithuanienne (1979 ­ lith./ 1985 ­ fr.). A partir du 1989 Greimas a repris des relations Ètroites avec ses partenaires lithuaniens, il a publiÈ en Lithuanie des articles sur la vie politique et sociale ainsi que des essais littÈraires. Il a Ècrit, en collaboration avec S. Zukas, le livre La Lithuanie, un des pays baltes (en lithuanien et en franÃais, 1993). Ouvrages ÈditÈs en lithuanien: SÈmiotique (1989); De proche et de loin (1991); A la recherche de la mÈmoire populaire (1990); Vie et rÈflexion (1998); La quÉte de peur (1999).


5

Ouvrages ÈditÈs en russe: SÈmantique structurale (traduction de L. Zimina, 2004), SÈmiotique des passions. Des Ètats de choses aux Ètats d'Áme (traduction d'I. Merkoulova, 2007). La sÈmiotique greimassienne connaÍt aujourd'hui un dÈveloppement important dans plusieurs pays europÈens, en AmÈrique Latine et au Canada.

- 60- : (.. , .. , .. .) (.. , .. , .. .). - ( -) , , . : « » (.. , .. , .. ), (.. , .. , .. .), .. , (.. , .. .), .. . . (. « », .. , 1998). 1960- , : (, , .. ), , . , 1960 1963 .. , 1963 1989 ­ .. . , . ­ .. , .. , .. , .. , .. . 1962 , , , , . .. , « ». , .. , .. , .. , .. . 1964 , , ; (.. , .. , . , .. - .). , . (1966) .. . ­ 1986 ­ , . - : , .. .. . , . .. ( ), . , (, , , .). ­ , ­ , . , , , (-


6

, ). .. .. «». , , « » . «», ( « » .). , , . .. , .. , .. , .. . .. . , , . , . . , - . , . , , (.. , .. , .. , .. , .. .). - . ( ) 1980- 1990- ( .. « 1960- » (1989), .. « - » .. « »). : : , , , 32-, 119334 ­ - , , : + 7 495 938 19 43 : + 7 495 938 00 96 : http://www.inslav.ru/o_tipol.html

ECOLE SèMIOTIQUE DE MOSCOU-TARTU Dans les annÈes 1960, sont apparus deux centres sÈmiotiques d'importance : Þ Moscou (V.Vs. Ivanov, V.N. Toporov, V.A. Ouspenski et d'autres) et Þ Tartu (Y.M. Lotman, B.M. Gasparov, Z.G. Mintz). Mais on peut parler d'une seule Ècole sÈmiotique de Moscou-Tartu (ou Tartu-Moscou) qui a rÈuni les chercheurs sur la base de principes communs concernant aussi bien son contenu que son organisation. Le courant sÈmiotique russe s'appuyait sur les travaux de divers prÈdÈcesseurs : l'Ècole des « formalistes russes » (Y.N. Tynianov, B.M. Eikhenbaum, V.B. Shklovsky), le cercle linguistique de Moscou (R.O. Jakobson, G.O. Vinokour, A.A. Refformatski), S.O. Kartsevsky, l'Ècole de psychologie (L.S. Vygotsky, A.R. Luria), les travaux thÈoriques de S.M. Eisenshtein etc. (cf. V.Vs. Ivanov, Essais sur l'histoire et la prÈ-histoire de la sÈmiotique, 1998). Vers le dÈbut des annÈes 1960 s'est formÈ Þ Moscou un groupe de chercheurs venant d'horizons divers : de la linguistique structurale et de la traduction automatique (comme V.Y. Rosensweig, par exemple), des Ètudes comparatistes, de la linguistique gÈnÈrale. Certains d'entre eux ont intÈgrÈ le dÈpartement de la typologie structurale de l'Institut d'Ètudes slaves de l'AcadÈmie des Sciences d'URSS, dirigÈ de 1960 Þ 1963 par V.N. Toporov et de 1963 Þ 1989 par V.Vs. Ivanov. Ce sont eux qui ont jouÈ le rÒle de thÈoriciens du courant de recherches qui a ensuite reÃu le nom de l'Ecole sÈmiotique de Moscou. Les chercheurs: A.A. Zalizniak, I.I. Revzin, T.M. Nikolaeva, D.M. Segal, T.V. Tsivian et d'autres ont alors intÈgrÈ le groupe.


7

En 1962 ce groupe a organisÈ Le Symposium sur l'Ètude structurale des systÕmes sÈmiotiques ou furent prÈsentÈs des travaux analysant la langue naturelle mais aussi des Ètudes sÈmiotiques sur l'art et la littÈrature, une sÈmiotique des signes non-verbaux de la communication, les donnÈes mathÈmatiques de l'analyse de la poÈsie etc. Les pouvoirs officiels ont immÈdiatement censurÈ ce type de recherche et les sÈmioticiens moscovites, reconnaissants, ont suivi Y.M. Lotman qui leur proposait d'organiser la PremiÕre Ècole sÈmiotique Þ l'UniversitÈ de Tartu en Estonie et de publier leurs recherches dans la collection universitaire « Travaux sur les systÕmes sÈmiotiques ». A Tartu le Centre de recherches sÈmiotiques appartenait Þ la chaire de littÈrature russe oÛ se enseignaient Y.M. Lotman, Z.G. Minz, B.F. Egorov, I.A. Tchernov et d'autres. En 1964 a ÈtÈ publiÈ le premier recueil des Travaux, et cette mÉme annÈe a eu lieu la PremiÕre Ecole d'ÈtÈ portant sur les systÕmes sÈmiotiques secondaires et rÈunissant les deux Centres ; les Ètudes hindoustaniques reprÈsentaient un courant indÈpendant avec T.J. Elizarenkova, A.M. Piatigorsky, L. Miall, S.A. Serebriany. En dix ans ont ÈtÈ organisÈes cinq Ecoles d'ÈtÈ, la cinquiÕme s'intitulait officiellement Symposium d'URSS sur les systÕmes modÈlisants secondaires. La deuxiÕme Ecole d'ÈtÈ (1966) a ÈtÈ marquÈe par la participation de R.O. Jakobson. La derniÕre a eu lieu beaucoup plus tard, en 1986. L'Ècole sÈmiotique de Moscou-Tartu a rÈuni deux traditions : la tradition linguistique moscovite et celle de la critique littÈraire de Leningrad, avec Y.M. Lotman et Z.G. Minz. La tradition linguistique moscovite est celle des mÈthodes de la linguistique structurale, de la cybernÈtique et de l'informatique, l'autre est surtout reprÈsentÈe par Y.M. Lotman qui a ÈlaborÈ le concept-clÈ de texte (en particulier de texte artistique) qu'il a utilisÈ dans la description des faits de culture. Le groupe des chercheurs moscovites utilisait au dÈbut la thÈorie sÈmiotique dans l'analyse d'objets appartenant a des domaines trÕs diffÈrents, les recherches se sont ensuite recentrÈes sur l'analyse sÈmiotique du texte artistique et sur la mythologie (Ivanov, Toporov, Meletinsky, Nekludov). Deux positions thÈoriques de base: le caractÕre bilatÈral du signe dans un texte artistique et l'interprÈtation du texte comme espace dotÈ d'une structure particuliÕre, ont gÈnÈrÈ une nouvelle approche de la linguistique du texte. La reconstitution de l'espace mental de l'homme archÈtypique, caractÈrisÈ par la non-distinction entre l'artistique, l'historique et l'abstraction (image ou modÕle du monde) a ÈtÈ un des rÈsultats importants de ces recherches. Cette reprÈsentation du monde a ÈtÈ nommÈe par V.Vs. Ivanov et V.N. Toporov « mythopoÈtique ». L'ensemble de ces travaux ont abouti Þ la reconstruction de « mythe essentiel » europÈen. Une place Þ part est a rÈserver aux travaux de Toporov sur « l'hypertexte » qui englobe un certain nombre d'oeuvres dans un ensemble signifiant : « Le texte pÈtersbourgeois » par exemple. Les recherches d'Ivanov ont portÈ, entre autres, sur l'asymÈtrie des hÈmisphÕres du cerveau, la sÈmiotique du cinÈma, la sÈmiotique de la culture. B.A. Ouspenski, E.V. Padoutcheva, A.K. Zholkovski, J.K. Tscheglov ont, de leur cote, apportÈ Þ la sÈmiotique une trÕs importante contribution. Un autre courant sÈmiotique a ÈtÈ initiÈ par Y.M. Lotman qui a pris pour objet la culture comme texte. La notion mÉme de culture occupe dans ses travaux une place centrale, ÈvinÃant mÉme celle de la langue. La culture se comprend pour lui comme un systÕme sÈmiotique ayant une fonction mÈdiatrice entre l'homme et le monde extÈrieur. La culture sÈlectionne et structure l'information venant du monde extÈrieur; la sÈlection et la structuration variant Èvidemment selon les cultures. Cette tradition domine dans les recherches sÈmiotiques russes contemporaines, associÈe aux mÈthodes de la linguistique. On peut vÈritablement parler d'une sÈmiotique de l'histoire et de la culture fondÈe sur des principes linguistiques (T.M. Nikolaeva, Y.S. Stepanov, N.I. Tolstoi, V.N. Toporov, B.A. Ouspenski). Les recherches portant sur l'Ecole sÈmiotique de Moscou-Tartu elle-mÉme comme phÈnomÕne culturel et mÉme sÈmiotique unique, ont un intÈrÉt tout particulier. Ces travaux (y compris les mÈmoires) ont pour la plupart ÈtÈ publiÈs dans les annÈes 1980 ­ 1990 : B.M. Gasparov : « L'Ècole de Tartu des annÈes 1960 comme phÈnomÕne sÈmiotique » (1989), B.A. Ouspenski : « Sur la genÕse de l'Ècole sÈmiotique de Tartu-Moscou », V.N. Toporov: «En souvenir » . Contact: Adresse postale: Institut d'Ètudes slaves de l'AcadÈmie des Sciences de Russie, DÈpartement de la typologie structurale et de la linguistique comparÈe; Leninsky prospekt, 32-, 119334


8

Directrice du dÈpartement : Membre-correspondant de l'AcadÈmie des Sciences de Russie, docteur en philologie, professeur Tatiana MikhaÎlovna NIKOLAEVA TÈl: + 7 495 938 19 43 TÈlÈcopie: + 7 495 938 00 96 Web-site: http://www.inslav.ru/o_tipol.html

C : - ­ , 1996 . . , ( .. ). , , , , - , . , , . 25 34 . : ­ Nouveaux Actes SÈmiotiques (, «» ­ , ); Visibles (, «», , ); Res Antiquae (, «», ), («»). : « », « », «, , ». () , () . , , , , . , , : 1. « . - ». 2. « ». 3. « : ». 1996 . ( ), , ­ -4, . « », , . : : Centre de recherches sÈmiotiques FacultÈ des Lettres et des Sciences Humaines, 39E, rue C. GuÈrin, 87032 Limoges Cedex TÈl: + 33 (0)5 55 43 56 00 E-mail: ceres@unilim.fr Fax: +33 (0)5 55 43 56 03


9

: www.flsh.unilim.fr Nouveaux Actes SÈmiotiques: http://scd-theses.unilim.fr/nas/

CENTRE DE RECHERCHES SèMIOTIQUES, UNIVERSITè DE LIMOGES CeReS Directeur : professeur Jean-FranÃois BORDRON Le Centre de Recherches SÈmiotiques est une Èquipe de l'UniversitÈ de Limoges, fondÈe par Jacques Fontanille en 1996 Þ partir d'un petit nombre de jeunes chercheurs formÈs aux thÈories et aux mÈthodes de la sÈmiotique inspirÈe par A. J. Greimas. Cette Èquipe s'est ensuite considÈrablement dÈveloppÈe, et a Ètendu ses intÈrÉts thÈoriques aux perspectives proposÈes par Umberto Eco, par Jean-Claude Coquet, par Iouri Lotman, et FranÃois Rastier. Elle s'est elle-mÉme dotÈe de son propre rÈfÈrent thÈorique, centrÈ sur la sÈmiotique du sensible, du corps et des passions, et, plus gÈnÈralement, sur la sÈmiotique dite tensive. Actuellement, le CeReS comprend 25 membres permanents et 34 doctorants. L'Èquipe a crÈÈ et dirige aujourd'hui trois revues : Nouveaux Actes SÈmiotiques (Limoges, Pulim, revue en ligne) ; Visibles (Limoges, Pulim, revue de sÈmiotique visuelle imprimÈe) ; Res Antiquae (Bruxelles, Safran, revue imprimÈe), ainsi qu'une collection d'ouvrages, intitulÈe Nouveaux Actes SÈmiotiques (PULIM, Limoges). Du point de vue de la formation, le CeReS propose trois spÈcialitÈs de Master : un Master Recherche « Linguistique et SÈmiotique », un Master Professionnel « SÈmiologie et stratÈgie », un Master Professionnel « Ecriture, typographie, Èdition », et un doctorat en sÈmiotique, appartenant Þ l'Ecole Doctorale Sciences de l'Homme et de la SociÈtÈ. Les thÕmes de recherche du CeReS sont consacrÈs Þ la sÈmiotique gÈnÈrale et thÈorique, Þ la sÈmiotique littÈraire francophone, Þ la socio-sÈmiotique et Þ la sÈmiotique des objets, Þ la SÈmantique linguistique, et enfin Þ l'approche sÈmiotique et historique des pratiques des Ècritures et des TIC. En rÈponse Þ plusieurs appels d'offre scientifiques nationaux et internationaux, le CeReS a rÈcemment mis en place, en collaboration avec d'autres Èquipes de recherche appartenant Þ d'autres champs disciplinaires, trois programmes de recherche transversaux, intitulÈs respectivement : (1) « Les Ostensignes, affichage de signes d'appartenance communautaire. Approche sÈmio-discursive d'un conflit multi-identitaire. », (2) « Du dÈchiffrement des Ècritures inconnues Þ la grammatisation des langues », et (3) « Images et dispositifs de visualisation scientifiques : nouvelles images, nouvelles pratiques. ». Le CeReS anime depuis 1996, date de sa crÈation, un sÈminaire international qui se tient Þ Paris, actuellement Þ la Maison de la Recherche de Paris IV-Sorbonne, et qui porte sur les thÈmatiques thÈoriques en cours de l'Èquipe. AprÕs deux annÈes consacrÈes aux pratiques sÈmiotiques, et Þ leur description syntagmatique, ce sÈminaire s'intÈresse actuellement aux configurations sÈmiotiques de l'Èthique, et plus gÈnÈralement Þ la dimension Èthique des pratiques et des discours. Contact : Adresse postale : Centre de recherches sÈmiotiques FacultÈ des Lettres et des Sciences Humaines, 39E, rue C. GuÈrin, 87032 Limoges Cedex TÈl: + 33 (0)5 55 43 56 00 Fax: +33 (0)5 55 43 56 03 Courriel: ceres@unilim.fr Web-site : www.flsh.unilim.fr Web-site de la revue Nouveaux Actes SÈmiotiques : http://scd-theses.unilim.fr/nas/

.. ( XIX ), -


10

. .. ­ . 1992 ., , , . , .. . , , . ­ .. , , , , , . - (GILIBERT) 2003­2004 . « ». , , 2007­2008 . « ». , , , . «Semiotika», (1-7, 1994­1999), «Baltos lankos» , . . « » , ( ), « » « » ( ). 2005 . . , . : , , . : , , , , , , , , «Baltos lankos», : : Universiteto 5, Vilnius LT-01513 ./: +370 5 2 68 71 61 E-mail: greimocentras@flf.vu.lt : http://www.gc.vu.lt/

LE CENTRE A.J. GREIMAS, UNIVERSITè DE VILNIUS Algirdas J. Greimas avait autrefois projetÈ de crÈer Þ l'universitÈ de Vilnius une chaire d'anthropologie, qui, sous le nom de chaire Jonas Basanavicius (anthropologue lithuanien du XIXÕme siÕcle), aurait eu vocation Þ rassembler les diffÈrentes disciplines des sciences humaines et sociales. Le Centre A.J. Greimas est une rÈalisation partielle de cette idÈe. Il a ÈtÈ crÈÈ en 1992, l'annÈe de la mort de Greimas, au


11

moment oÛ le colloque international EsthÈtique et vie quotidienne en Europe, organisÈ Þ son initiative, se tenait Þ l'universitÈ de Vilnius. Depuis lors, le Centre a maintenu et dÈveloppÈ la tradition de la collaboration entre sÈmioticiens lithuaniens et franÃais, telle que Greimas l'avait initialement conÃue. Plus largement, il constitue un canal d'information et un lieu de rÈflexion et de confrontation grÁce auquel les chercheurs lithuaniens sont en permanence au contact des recherches sÈmiotiques les plus rÈcentes dans le monde entier. A partir et autour de la thÈorie sÈmiotique de Greimas, les objectifs du Centre sont principalement de dÈvelopper la mÈthodologie des sciences humaines et sociales ; d'analyser les discours et plus gÈnÈralement les pratiques crÈatrices de sens sur le plan culturel, social, politique ou autre dans le monde contemporain ; de former des chercheurs compÈtents pour l'analyse de tels discours ; et de favoriser le dÈveloppement de recherches interdisciplinaires Þ caractÕre scientifique. Le Centre Greimas en coopÈration avec Centre d'Etude de la Vie Politique FranÃaise dans le cadre du programme d'actions intÈgrÈes franco-lithuanien (GILIBERT) ont rÈalisÈ en 2003­2004 le projet de recherche ayant pour titre « PrÈsence et reprÈsentation du corps dans la communication politique et la publicitÈ ». Dans le cadre du mÉme programme les mÉmes deux Èquipes dont les directeurs sont Kestutis Nastopka et Eric Landowski travaillent en 2007­2008 sur le projet « Les pratiques sociales de goØt ». Les problÕmes de la mÈthodologie font la base d'un sÈminaire interdisciplinaire qui propose chaque annÈe un programme nouveau, aussi celle d'une semaine acadÈmique Þ Druskininkai qui a lieu Þ la fin de l'annÈe scolaire et dont participants sont les Ètudiants et les professeurs des plusieurs universitÈs de la Lithuanie. Les rÈsultats des Ètudes sÈmiotiques sont publiÈs dans les revues « Semiotika » dont l'Èditeur Ètait le Centre de Greimas (1-7, 1994­1999) et « Baltos lankos » ÈditÈ par Saulius Zukas, l'ancien directeur du Centre Greimas. La publication de l'hÈritage de Greimas reste une des activitÈs principales du Centre. Les professeurs du Centre ont prÈparÈ la publication de l'article « La quÉte de peur » avec le corpus des contes lithuaniens analysÈ, un volume complet des Ètudes de Greimas sur la mythologie lithuanienne (les Ètudes inÈdits y compris), les traductions de « SÈmantique structurale » et de l'article « SÈmiotique figurative et sÈmiotique plastique » (tous les deux avec une prÈface d'Eric Landowski). A partir de 2005 Le Centre Greimas dirige un programme de maÍtrise de sÈmiotique. En outre il comprend des cours de professeurs venus de France et des Etats Unis. Direction du Centre: Kstutis Nastopka, professeur titulaire Þ l'universitÈ de Vilnius, docteur Õs lettres. ComitÈ du programme de maÍtrise de sÈmiotique: Kstutis Nastopka, prÈsident du comitÈ. Dalia Satkauskyt, maÍtre de confÈrences Þ l'universitÈ de Vilnius, docteur en sciences humaines. Arnas Sverdiolas, maÍtre de confÈrences Þ l'universitÈ de Vilnius, docteur en sciences humaines. Nijol Kersyte, lecteur Þ l'universitÈ de Vilnius, docteur en sciences humaines. Saulius Zukas, directeur de la maison d'Èdition Baltos lankos, docteur en sciences humaines. Contact: Adresse du Centre : Universiteto 5, Vilnius LT-01513. Tel./fax. +370 5 2 68 71 61 Courriel : greimocentras@flf.vu.lt Web cite : http://www.gc.vu.lt/


12

LES FRONTIõRES DE LA SèMIOTIQUE ( , , -) e-mail: ivanov@ucla.edu « » 1. «» (signifiÈ ) « » ( ) = ( ) «» = signifiant, , «», , (), , , () , ( ) ? ( , ) (, )? 2. «» («» ­ valeur), , ( )? 3. ( - )? ( , ) ? 4. (, ) (, , , - , , «» « » )? 5. ( , ) (. )? ()? 6. «» (-) , ( ­ ­ , . ., . ). (, )? ? ? ( -, , .) ? ( ) (. )? Viatcheslav Vsevolodovitch IVANOV (Institut d'Ètudes slaves de l'AcadÈmie des Sciences de Russie, Institut de la culture mondiale de l'UniversitÈ d'Etat de Moscou, UniversitÈ de Los-Angeles) courriel : ivanov@ucla.edu « LES FRONTIõRES DE LA SèMIOTIQUE » : QUESTIONS PROPOSèES AU DèBAT 1. Est-il lÈgitime d'Ètendre l'idÈe de la correspondance entre le « signifiÈ » chez Saussure (le plan du contenu chez Hjelmslev, le « symbolisÈ » chez Florensky) et le « signifiant » (le plan de l'expression, le « symbolisant ») Þ tous les systÕmes non-linguistiques considÈrÈs comme systÕmes de signes (systÕmes sÈmiotiques), y compris la peinture abstraite (non-figurative) et la musique autre que « musique Þ programme » ou « musique d'opÈra » ? ­ Peut-on accepter la thÕse de Florensky sur l'influence du symbolisÈ (par exemple, du contenu religieux d'une icÒne miraculeuse) sur le symbolisant et ses composants (comme les couleurs et leurs combinaisons dans une icÒne) ?


13

2. Dans quelle mesure peut Étre utile la notion de science des « valeurs », proposÈe par Saussure, notion qui rÈunit la linguistique, la sÈmiotique et la thÈorie Èconomique, et qui est Þ la base de l'opposition entre la synchronie et la diachronie (la description de l'Ètat actuel d'un systÕme sÈmiotique et celle de son histoire) ? 3. Quelle est la correspondance entre le signe et le texte (objet central des recherches des reprÈsentants de l'Ècole de Moscou-Tartu) ? ­ Peut-on interprÈter le texte (et pas seulement les mots et les signes qui le composent) comme un signe particulier ? 4. Dans quelle mesure les mÈthodes de recherche portant sur les signes discrets (par exemple, les mots et autres signes linguistiques) sont-elles transposables aux textes continus : musique, peinture, cinÈma sans montage (celui qui utilise l'image-Èpisode comme ÈlÈment de base lorsque la camÈra opÕre sans montage, par exemple dans « La corde » de Hitchcock ou dans « L'Arche russe » de Sokourov) ? 5. Peut-on appliquer les principes de la sÈmiotique aux systÕmes tels que les jeux (analogie entre la langue et le jeu d'Èchecs chez Saussure, entre le systÕme des symboles mathÈmatiques et le jeu d'Èchecs chez Kleene dans son livre sur la mÈtamathÈmatique) et aux systÕmes de communication naturels (par exemple, l'article de Benveniste sur la danse des abeilles) ? ­ Peut-on imaginer une sÈmiotique du code gÈnÈtique (ADN)? 6. Dans quelle mesure serait-il utile de faire la diffÈrence entre le concept de dÈnotat (« objet-rÈfÈrent ») et le signe mÉme qui forme le triangle « concept-dÈnotat-signe », comme dans l'Introduction du livre de hurch sur la logique mathÈmatique ? ­ Quelle correspondance existe-t-il entre la sÈmiotique et la thÈorie sÈmantique de l'information (par exemple chez Bar-Hillel et Carnap) ? ­ Dans quelles mesures les mÈthodes probabilistes pourraient Étre productives appliquÈes aux signes et aux textes ? ­ Peut-on parler d'une sÈmiotique stochastique ? ­ Dans quelle mesure les derniÕres acquisitions et conclusions de la thÈorie quantique de l'information (le thÈorÕme de Margolus et Levitin permettant de mesurer la corrÈlation entre l'information et le temps etc.) peuvent-elles favoriser le rapprochement entre la sÈmiotique et la thÈorie de l'information ? ­ Dans la mesure oÛ elles portent sur les possibilitÈs du dÈchiffrement, (cf. l'ouvrage de Shannon sur la cryptographie et les derniÕres recherches dans ce domaine), ces recherches pourraient-elles Étre mises Þ profit par toute recherche scientifique, dans quelque domaine que ce soit (et pas seulement dans le domaine de la science des signes et des textes) ? Jean-FranÃois BORDRON (UniversitÈ de Limoges, SÈminaire intersÈmiotique de l'UniversitÈ Paris ­ Sorbonne (Paris-IV)) courriel : bordron@club-internet.fr SèMIOTIQUE DES CULTURES ET PLANS D'IMMANENCE La sÈmiotique analyse des objets qui ne semblent pas Þ premiÕre vue lui Étre spÈcifiques. Les textes appartiennent aussi bien Þ la littÈrature, Þ la philosophie et, d'une faÃon gÈnÈrale, Þ diverses pratiques hermÈneutiques. Les images relÕvent souvent de l'histoire de l'art ou de disciplines particuliÕres, les actions humaines de la sociologie ou de l'ethnologie et, bien sØr, la psychologie, surtout dans sa version cognitive, peut prÈtendre analyser ce que veut dire comprendre et connaÍtre pour un organisme vivant. On sait par ailleurs que la sÈmiotique est nÈe plusieurs fois, une fois de la philosophie et plus spÈcialement de la logique, une autre de la linguistique, une autre encore de l'anthropologie. Aucune de ces origines et aucun de ces voisinages n'est Þ renier mais, pris ensemble, ils imposent, par leur multiplicitÈ mÉme, de dÈfinir une perspective que l'on puisse dire proprement sÈmiotique. Il me semble que, pour rÈpondre Þ cette interrogation, une rÈflexion sur la notion de forme peut Étre prometteuse et plus spÈcialement sur celle de forme de signification. Je proposerai quelques rÈflexions sur ce thÕme et plus spÈcifiquement sur la possibilitÈ d'inscrire cette notion dans le contexte de la sÈmiotique des cultures. - ( , - 4) e-mail: bordron@club-internet.fr , . , .


14

­ , ­ . , , , , , . , , , , , . , , - , , . , , , . , . ( , )


e-mail: finn@viniti.ru

« » ( .. . , ). .. , B (X, T, S): X S T. ( , , ), S ( , ). : ( -), ( ­ ). , (, ). 1. ­ (). . 2. , . . 3. . (, , ). Viktor Konstantinovitch FINN (Institut de l'informatique scientifique et technique de l'AcadÈmie des Sciences de Russie, Moscou) courriel : finn@viniti.ru L'APPAREIL CONCEPTUEL DE LA SèMIOTIQUE
ET LA POSSIBILITè D'UNE PRAGMATIQUE EXPèRIMENTALE

Notre intention est d'interroger la possibilitÈ de crÈer un appareil conceptuel qui permettrait de prÈciser ce qu'on appelle la comprÈhension du texte (processsus cognitif complexe, comme le montrent T.A. Van Dijk et W. Kintsch). Il importe avant tout de spÈcifier la notion de sÈmiosis dÈfinie par Pierce, autrement dit, de caractÈriser le prÈdicat B (X,T,S) : le sujet X dans une situation S comprend le texte T. Il convient alors d'avoir Þ l'esprit le dispositif de X (ses connaissances, son dictionnaire, ses possibilitÈs logiques), les outils linguistiques utilisÈs pour l'analyse linguistique de T et les informations suffisantes pour caractÈriser S (contexte social et culturel, accÕs Þ une information complÈmentaire etc.). On se trouve ici en prÈsence de deux problÕmes thÈoriques : comment formuler une logique de l'intelligence qui soit autre que l'antagonique vÈritÈ/faussetÈ ? comment une thÈorie de la cohÈrence pourrait-elle Étre une thÈorie de la vÈritÈ (autre que la thÈorie de la correspondance d'Aristote et de Tarsky) ?


15

Restent trois problÕmes d'ordre pratique dans l'Ètude des objets sÈmiotiques (textes, communications des utilisateurs sur Internet), qui pourraient Étre rÈsolus avec les mÈthodes utilisÈes dans l' apprentissage assistÈ par ordinateur. 1. Soit une classe de textes, rapports des expÈrimentations scientifiques ainsi que le schÈma d'une base de donnÈes (BD). Il est demandÈ de remplir la BD. 2. Soit deux classes de textes, sur un thÕme dÈterminÈ et d'autres sujets proches. Il est demandÈ de rapporter un nouveau texte au thÕme dÈterminÈ. 3. Comment constituer une typologie des communications des utilisateurs sur Internet. L' Ètude de ces problÕmes pourrait aider Þ l'Èlaboration de l'appareil conceptuel de la sÈmiotique (en particulier, de la pragmatique).

SèMIOTIQUE DES PASSIONS Jacques FONTANILLE (UniversitÈ de Limoges, Institut Universitaire de France, Paris) courriel : jacques.fontanille@unilim.fr SèMIOTIQUE DES PASSIONS, QUéTE DU SENS ET RENCONTRES
INTERDISCIPLINAIRES

On se propose de faire d'une part un bilan thÈorique et mÈthodologique de la sÈmiotique des passions, presque vingt ans aprÕs le dÈbut des premiÕres explorations, fondÈes sur l' «existence modale» des actants, et sur les «modalitÈs de l'Étre». Les principaux jalons de ce parcours sont la SÈmiotique des passions de Greimas et Fontanille (PUF, 1991), Tension et signification de Fontanille et Zilberberg (Mardaga, 1998), et enfin Passions sans nom de Landowski (PUF, 2003). Le parcours consiste en un approfondissement progressif de l'hypothÕse initiale qui, partant des effets passionnels lexicalisables des diffÈrents rÒles actantiels engagÈs dans les sÈquences narratives, aboutit finalement Þ une interrogation des passions fondamentales, inhÈrentes aux tensions de l'expÈrience sensible, et notamment aux tensions propres Þ la quÉte du sens dans les pratiques sÈmiotiques, individuelles et collectives. Il s'agit en somme de caractÈriser la semiosis comme passion et Èmotion, et de replacer le corps sensible, le corps de l'actant Èmu et passionnÈ au coeur de la quÉte du sens. ( , , ) e-mail: jacques.fontanille@unilim.fr ,


20 , « » « », . « » (PUF, 1991), « » (Mardaga, 1998), , , « » (PUF, 2003). , , , , , , , , . , .


16

( )

e-mail: dvaitiekunas@yahoo.fr

C .. .. .. , .. : , . . , , . A.. , , . .. , . , , , , . A.. , .. . Dainius VAITIEKNAS (UniversitÈ pÈdagogique de Vilnius) courriel : dvaitiekunas@yahoo.fr LA PASSION DANS LA SèMIOTIQUE DE A.J. GREIMAS ET CELLE DE Y.M. LOTMAN A.J. Greimas et Y.M. Lotman considÈraient l'un et l'autre comme objets sÈmiotiques les processus de signification les plus divers: littÈraires et non-littÈraires, verbaux et non-verbaux. La passion pouvait alors Étre regardÈe comme processus signifiant. Les deux sÈmioticiens ont entrepris la description de la passion aprÕs de longues recherches sur l'analyse des processus de la signification et en disposant dÈjÞ de bases sØres pour construire une analyse sÈmiotique de ce nouvel objet. A.J. Greimas a choisi de prendre en compte les prÈmisses thÈoriques de la sÈmiotique des passions en gÈnÈral, les manifestations de la dysphorie et de l'euphorie dans le discours, l'Ètude lexicale de la mÈchancetÈ et de la nostalgie, par exemple. Y.M. Lotman a fait le choix de dÈcrire la passion comme l'Ècriture d'un texte dans une culture donnÈe. A noter qu'il attribuait Þ la honte et Þ la peur une place Þ part dans la culture. Les deux sÈmioticiens, chacun Þ sa faÃon, ont essayÈ de dÈcrire la passion comme un objet sÈmiotique, sans lien avec l'objet d'Ètude qui est celui de la psychologie ou d'autres disciplines Ètudiant les Ètats d'Áme. Pour A.J. Greimas comme pour Y.M. Lotman la description des passions Ètait un champ d'Ètude oÛ pouvait se renouveler la mÈthodologie sÈmiotique. ( ­ , ­ 4) e-mail: inna.merkoulova@rambler.ru : - , , ? , - « ». , 60 , : « ?», « ?», « ?» . . , : « », «-», « »: , , . -


17

: , , . : , , , , , . , , ­ , . (A.J. Greimas, J. Fontanille, SÈmiotique des passions. Des Ètats de choses aux Ètats d'Áme, 1991, . : .. , . , « . », 2007; E. Rallo Ditche, J. Fontanille, P. Lombardo, Dictionnaire des passions littÈraires, 2005), (F. Jullien, Si parler va sans dire. Du logos et d'autres ressources, 2006), «» 4. Inna Guennadievna MERKOULOVA (Centre de Russie pour la Science et la Culture Þ Paris, ReprÈsentation en France du Roszaroubejcentre auprÕs du MAE de Russie, et UniversitÈ de Paris ­ Sorbonne (Paris-IV)) courriel : inna.merkoulova@rambler.ru PARLER SANS DIRE : LE SUJET PASSIONNè DANS UNE PIõCE DE BERNARD-MARIE KOLTõS Comment parler sans dire, sans avoir jamais effectivement parlÈ, et dans quelle situation ? Pour tenter de rÈpondre Þ cette question, nous proposons d'analyser un des textes les plus cÈlÕbres du dramaturge franÃais Bernard-Marie KoltÕs La nuit juste avant les forÉts. La piÕce se compose d'une seule phrase qui dure 60 pages et pose le lecteur et le metteur en scÕne devant un certain nombre d'Ènigmes : est-ce un seul ÈnoncÈ ? est-ce un monologue ? comment comprendre l'absence du point final Þ la fin ? etc. Il semble que les rÈponses puissent Étre trouvÈes dans le discours mÉme du personnage : c'est une parole « sans parole », elle ne dit pas « quelque chose » mais plutÒt se laisse se dire : au grÈ, Þ cÒtÈ, Þ peine. Un tel discours est marquÈ par un rÈgime temporel spÈcifique : il revient toujours Þ son point de dÈpart, repart en spirale, et son dÈveloppement rappelle la structure musicale de la fugue. Ce rÈgime temporel particulier est bien le propre d'une manifestation discursive passionnelle : le comportement du personnage se caractÈrise par l'excÕs, le sujet est envahi par des passions centripÕtes telles que la peur, et en particulier la peur de perdre son interlocuteur. Nous prÈsenterons les rÈsultats de l'analyse du discours passionnel dans un texte littÈraire, ce qui peut dÈmontrer une fois encore que la passion n'est pas seulement un sujet de littÈrature mais aussi un objet d'Ètude pour les sciences humaines, en particulier la sÈmiotique. Nous nous appuierons sur les thÕses des ouvrages proprement sÈmiotiques (SÈmiotique des passions. Des Ètats de choses aux Ètats d'Áme, d'A.J. Greimas et J. Fontanille, 1991/2007 ­ trad. russe, Dictionnaire des passions littÈraires, d'E. Rallo Ditche, J. Fontanille et P. Lombardo, 2005), sur celles des ouvrages philosophiques (Si parler va sans dire. Du logos et d'autres ressources, de F. Jullien, 2006) et nous utiliserons les mÈthodes de la linguistique formelle dÈveloppÈes dans le laboratoire LALIC de l'UniversitÈ Paris-Sorbonne (Paris-IV). Heidemarie TOELLE (UniversitÈ Paris III ­ Sorbonne Nouvelle) courriel : toelle.heidi@wanadoo.fr LA PASSION AMOUREUSE DANS LES GRANDS ODES PRè-ISLAMIQUES APPELèES MU'ALLAQáT Les sept grandes odes prÈ-islamiques, connues sous le nom de Mu'allaqÁt, sont composÈes de trois parties: du «prologue amoureux» (nasÍb), du voyage (rahÍl), qui comporte une description dÈtaillÈe de la monture (chamelle et/ou cheval) du je-poÕte, enfin, de l'Èloge de soi, de la tribu ou d'un personnage important (fakhr ou madÍh), remplacÈe, dans l'une des Mu'allaqÁt, par une description de la pluie. On considÕre, en gÈnÈral, que cet agencement est de pure forme et que les trois parties sont simplement juxtaposÈes et sans lien sÈmantique les unes avec les autres.


18

Or, le «prologue amoureux» consiste en une rÈminiscence de la passion amoureuse qui avait jadis liÈ le je-poÕte Þ sa bien-aimÈe et, surtout, en une rÈminiscence de la douleur ressentie lors de sa sÈparation d'avec elle. A y regarder de plus prÕs, ce «prologue» encadre donc l'ensemble du parcours du je-poÕte, puisqu'il se situe narrativement Þ la fois au dÈbut et Þ la fin de celui-ci. Nous essayerons donc de montrer qu'il existe bien un lien organique entre les trois parties de la Mu'allaqa et que la passion amoureuse et la perte de l'aimÈe commandent et imprÕgnent l'ensemble du poÕme et, partant, le devenir du poÕte qui se transforme peu Þ peu en sujet de faire et acquiert ainsi les qualifications qui feront de lui un hÈros au service de sa tribu, sans pour autant cesser d'aimer et de souffrir. Nous tenterons Ègalement d'Èmettre quelques hypothÕses sur les raisons pour lesquelles dans l'un de ces poÕmes la troisiÕme partie n'est pas composÈe d'un Èloge, mais d'une description de la pluie. ( III ­ )

e-mail : toelle.heidi@wanadoo.fr

, ' , ', : « » (), (), ( / ) -, , , - ( ), . , , , , . « » , - - , , . «» , . , ' , , , , , . , , , .

SèMIOTIQUE DU MYTHE ET DU FOLKLORE ( , )

e-mail: liaudies.kultura@llkc.lt

: à è? À , , , « », , . «» , , «». : « , , , » ­ , , Ouvertures m È t a sÈmiotiques. - . , « ... , , -


19

, ». ­ ? , « » ( « » ). . «, , `' , `' . : , , , `' , , , ` '». `' . «» ­ , ­ ­ , ­ . , « ­ , »: T i k r o v yra tiktai tai, kuo t i k i m a. , . tikrov `' tikti `' ­ , , «» , ( ), «» . , , « , , , `' ». , , « ­ , », « », « ­ ». , , . « , ­ , ­ : . , ­ , -». , « » . , «, , , . , ­ », , « ­ , , ». , ­ , «» , , , , , , . , , , , «», , , . À, , È, , ­ , , .. , ­ «», - greimas, «» .


20

Dainius RAZAUSKAS (Institut de la littÈrature et du folklore lithuanien, Vilnius) courriel :liaudies.kultura@llkc.lt LA PEAU-CRõME DE LA SèMIOTIQUE RECOUVRE LE LAIT DE LA FIGURATIVITè MYTHO-POèTIQUE : ALGIRDAS JULIEN GREIMAS OU ALGIRDAS JULIUS GREIMAS ? Algirdas Julien Greimas est connu comme un sÈmioticien franÃais important qui a ÈlaborÈ un systÕme original de « calcul du sens » et qui en a fait la base de toute une Ècole sÈmiotique. Mais il existe un « autre » Greimas, un Greimas en dehors du systÕme qu'il avait lui-mÉme crÈÈ, et qui s'exprime alors avec des aphorismes difficiles Þ « calculer » et Þ mesurer avec des outils sÈmiotiques. Son livre Ouvertures mÈtasÈmiotiques, par exemple, prÈsente une rÈflexion sur la mort et sur ce que chacun fait de sa vie, comme Ètant la seule chose qui ait un sens. Certaines des pensÈes de Greimas pourraient mÉme figurer dans une thÈorie mystique orientale. Dans cette perspective, le monde perÃu devient un champ de recherche de significations, mais la signification, si elle peut se trouver derriÕre les sons et les images, ne rÈside en aucun cas dans ces sons et ces images. Une semblable conception pourrait, peut-Étre, renvoyer Þ la tradition de l'Inde Ancienne et Þ une approche bouddhique ou la raison est interprÈtÈe comme le sixiÕme sens, celui qui perÃoit les significations. D'autre part, les conceptions de Greimas sur l'extÈriorisation et l'intÈriorisation des valeurs renvoient aux notions de projection et d'intÈgration des contenus de l'inconscient telles que les dÈfinit Jung (bien que les reprÈsentants de « l'Ècole franÃaise » de la thÈorie de Jung soient le plus souvent en dÈsaccord avec cette idÈe). Exprimer des doutes sur la rÈalitÈ de l'Étre n'a rien d'extraordinaire. Comme le souligne Greimas, les psychologues affirment que les enfants qui, tout jeunes, regardent la tÈlÈvision, ne font pas de diffÈrence entre les personnages rÈels et les Étres imaginaires, entre les actions rÈelles et les plus Ètranges fantaisies. Ainsi peut se dessiner un nouveau paradigme de recherche : passer de la confusion initiale Þ une meilleure comprÈhension de la « rÈalitÈ », ou, en d'autres termes, passer Þ une image du monde qui rÈponde Þ un « esprit sain ». A noter que Greimas met partout entre guillemets le terme de `rÈalitÈ'. Mais, lorsque Greimas « revient » en Lithuanie (ses origines lithuaniennes sont connues de tous), la langue lituanienne mÉme lui apporte de quoi nourrir cette sorte de mystique. Pour Greimas, la rÈalitÈ n'est rien d'autre que ce Þ quoi on croit. T i k r o v yra tiktai tai, kuo t i k i m a. En lithuanien, tikrov `rÈalitÈ' et tikti `croire' ont la mÉme racine, et ce fait, malgrÈ un rapport sÈmÈiologique entre ces termes, conduit Greimas Þ considÈrer la langue non seulement comme une sorte de filtre Þ travers lequel le monde est perÃu mais comme le facteur dÈterminant de la construction mÉme de la « rÈalitÈ ». Ainsi, selon lui, la langue est une super-structure de la sociÈtÈ, un monde autonome de notions inscrites dans les mots; elle explicite les qualitÈs de la sociÈtÈ qui l'utilise. Nous sommes rÈgis par la langue, nous nageons en elle, ce n'est pas nous qui parlons la langue, c'est la langue qui nous parle. Tout cela concerne la langue mais aussi la mythologie qui lui est liÈe. Selon Greimas encore, la mythologie grecque Ètait dÈjÞ une philosophie, c'est la transposition de la mythologie dans les oeuvres de Socrate et de Platon qui a fait naÍtre ce qu'on appelle la philosophie. Autrement dit, la mythologie est la philosophie codÈe sous une forme figurative. La mythologie lithuanienne inclut donc une philosophie lithuanienne codÈe sous forme d'images. Ce qui Ètait sacral dans les sociÈtÈs premiÕres, est, ditil, devenue pour nous poÈsie. La poÈsie reprÈsente donc une forme moderne du sacrÈ, et, sur le plan social, la langue des mythes est Þ mettre en correspondance avec la langue poÈtique individuelle. Greimas semble avoir consacrÈ Þ l'Ètude et Þ la reconstruction de la mythologie lithuanienne et de l'image du monde lithuanien ainsi qu'Þ la « philosophie » lithuanienne mythopoÈtique autant de temps et de forces qu'Þ la sÈmiotique franÃaise oÛ, selon ses propres termes, il n'a fait qu'appliquer les concepts de la mythologie lithuanienne. En ce qui me concerne, je pense que Greimas, dans ce nouveau domaine de recherches, est vÈritablement sorti du champ de la sÈmiotique qui l'a rendu cÈlÕbre dans le monde entier. Il s'est alors entiÕrement consacrÈ Þ l'Ètude de cette « philosophie » prÈsente dans la mythologie et dans la langue lithuanienne. Ses travaux sont en eux­mÉmes une des meilleures incarnations contemporaines de cette mythologie. Il ne s'agit plus alors d'Algirdas Julien GreimAs, le sÈmioticien franÃais mondialement connu, mais d'Algirdas Julius GrEimas, mythologue moins cÈlÕbre mais tout aussi grand. La science sÈmiotique ÈlaborÈe par GreimAs se prÈsente donc, dans un langage poÈtique inspirÈ par le nom mÉme de GrEimas


21

(qui en lithuanien signifie la « peau-crÕme » du lait: greimas), comme la peau-crÕme qui recouvre le « lait » de la figurativitÈ mytho-poÈtique. , ( , ) e-mail: marija_z@mtu-net.ru; tvcivjan@yandex.ru AUSRIN ­ MNULIS ­ SAUL: (tautos atminties) . . , Ausrin Saul Mnulis : usrin, Saul (A.J. Greimas 1990). , , , usrin ( «» ­ usrin .). - , . ., jo panait, pamet perlus (raktus), mnulis mat, bet nesak, o saul surinko ` , (), , , '; . jaunava pazaudja prles: mness atrada, saule paglabja ` : , '; . , , , , , , , ; . i , i , , . ( - ­ ), -/-, . . « ». , - (, ). ( ) Ausrin , , ( ), « » (-), «» : ­ ­ . , . , ( ..), , ­ . ( ­ usrin , , , , , ­ ). ( ) , rites de passage, . « , , , - , , . ­ , », ­ . ( ­ -) , , , , , «» tautos atminties. Maria Viatcheslavovna ZAVIALOVA, Tatiana Vladimirovna TSIVIAN (Institut d'Ètudes slaves de l'AcadÈmie des Sciences de Russie, Moscou) courriel : marija_z@mtu-net.ru; tvcivjan@yandex.ru AUSRIN ­ MNULIS ­ SAUL: þ PROPOS D'UN ROMAN MYTHO-POèTIQUE Dans la mÈmoire populaire (tautos atminties) A.Greimas retient le thÕme du triangle amoureux des astres. Deux beautÈs, Ausrin (Etoile du matin) et Saul (Soleil), qui, par la faute de Mnulis (Croissant de lune), deviennent rivales : Mnulis commence un roman avec Ausrin, mais la jalouse Saul les guette et les surprend en flagrant dÈlit (A.J. Greimas 1990). Parmi les textes ou ce thÕme est prÈsent, Greimas retient l'Ènigme de la rosÈe, attribut d'Ausrin (Þ noter que la rosÈe se prÈsente dans sa variÈtÈ « dure », comme les perles du collier d'Ausrin etc.). Ce type d'Ènigme est trÕs connu dans les territoires balto-slaves, cf. lith. jo panait, pamet perlus (raktus), mnulis mat, bet nesak, o saul surinko `la jeune fille marchait et a perdu les perles (les clÈs), le croissant a vu mais n'a rien dit, et le soleil les a ramassÈes'; lett. jaunava pazaudja prles: mness atrada, saule paglabja `la jeune fille a perdu les perles, le croissant les a


22

trouvÈes et le soleil les a ramassÈes'; rus. , , , , , , , `l'aurore, belle enfant, Ètait dans les champs, a perdu les clÈs, le croissant a vu mais n'a rien dit, le soleil a vu et les a ramassÈes' ; biel. i , i , , `la dame allait et a perdu les clÈs, le soleil les a prises et le croissant l'a vu' etc. La mÈtaphore mÈtÈorologique est trÕs explicite et liÈe Þ l'eau (dans les Ènigmes slaves, Afanassief considere que les clÈs portent la signification de clÈ-source, exprimant le motif de l'ouverture des eaux), avec l'opposition obscuritÈ-froid/lumiÕre-chaleur; la mÈtaphore rendrait donc compte du mÈcanisme de la rosÈe. Le deuxiÕme niveau mÈtaphorique est aussi relativement clair: la rosÈe ­ pierre prÈcieuse reprÈsente les gouttes qui brillent au soleil. Les reconstructions mythologiques des motifs de l'eau (y compris de la rosÈe) lient Ausrin Þ la mer, aux hippocampes et donc aux bestiaux (au troupeau du ciel ou de la mer) et se terminent par le « mythe de base » (Ivanov ­ Toporov) qui comprend un fragment « familial » : le conflit dans le triangle : Le Jupiter Tonnant ­ son Èpouse ­ son ennemi Le Dragon. On retrouve le mÉme schÈma, suivi du changement de genre des personnages, dans les textes des Ènigmes. C'est probablement la matrice linguistique (soleil, nom au fÈminin en lithuanien) qui induit, dans le texte lithuanien et lettone, que la place des rivaux soit attribuÈe aux rivales, et que le combat se transforme en un jeu de piste astucieux. (On Ètudiera sÈparÈment l'autre changement de genre des personnages, les Ènigmes oÛ Ausrin est remplacÈe par un personnage masculin, reconnaissable par exemple aux objets qu'il perd : boutons de col, boucle, Ètrier etc.). Le motif de la perte du collier, et surtout des clÈs, est porteur d'un certain Èrotisme, les motifs de la voie et du pont renvoyant aux rites de passage lors du mariage, et le thÕme reÃoit alors une tonalitÈ diffÈrente. Selon Greimas, dans la mythologie lithuanienne, le rapprochement et la rivalitÈ de Ausrin et Saul sont trÕs parlants (l'amour de Mnulis pour Ausrin est une des tragÈdies les plus cÈlÕbres du monde des dieux) mais n'ont pas encore reÃu d'interprÈtation satisfaisante. MalgrÈ leur aspect typique, les Ènigmes lithuaniennes, et plus largement balto-slaves, se distinguent des autres par un jeu sophistiquÈ des dÈtails, des dÈplacements, des rÈticences etc. Et ceci donne Þ chacun le champ libre pour formuler des hypothÕses « mythopoÈtiques » et donner place Þ la profondeur de tautos atminties. ( . , -) e-mail: ABaiburin@yandex.ru


. (, , ) , , . , , . , , ( «») , ; ( ) « » . (, , ­ : .). , , , , . , , , , . , , .


23

Albert Kashfullovitch BAîBOURIN (MusÈe de l'anthropologie et de l'ethnographie Pierre le Grand, Saint-PÈtersbourg) e-mail: ABaiburin@yandex.ru QUELQUES REMARQUES SUR LA CATèGORIE DE L'IRRèVERSIBILITè
DANS LE FOLKLORE ET DANS LE RITE

La catÈgorie de l'irrÈversibilitÈ est perÃue comme une catÈgorie temporelle. Mon exposÈ portera sur un aspect plus large (et donc moins rigoureux) de l'irrÈversibilitÈ, dont la signification est alors plus mÈtaphorique que physique. Il s'agit de l'irrÈversibilitÈ conventionnelle propre aux situations qui ne supposent pas de retour Þ l'Ètat initial. Par exemple, aprÕs la demande en mariage suivie par la « beuverie » il n'y a plus de chemin de retour et le mariage doit avoir lieu, quelles que soient les circonstances. Un marchÈ est conclus (on ne peut pas revenir en arriÕre) aprÕs que « la tournÈe est bue » etc. (Les formules de l'irrÈversibilitÈ conventionnelle ont pour base une mÈtaphorique spatiale alors que les formules de l'irrÈversibilitÈ non-conventionnelle ont pour base une mÈtaphorique temporelle : on ne revient pas dans sa jeunesse etc.). Ces situations ont habituellement un caractÕre ritualisÈ, ce qui n'est pas pour surprendre; le rite, en effet, tend Þ donner Þ l'irrÈversibilitÈ conventionnelle un caractÕre nonconventionnel. En ce sens il est significatif que le lexique utilisÈ pour dÈcrire l'irrÈversibilitÈ conventionnelle appartienne habituellement Þ la sphÕre rituelle. Nous Ètudierons plus particuliÕrement les formules de l'irrÈversibilitÈ liÈes aux rites telles que l'office des morts, la beuverie et le mariage religieux. ( , )

courriel : kursite@hotmail.com

/. , . , : , , . , Ñ Ñ , «» : , /, / . ­ . 15­18 . , . . , . Ñ . 1990- , , ( ) , Ñ. , , , . 1990- . , , . - , , «» Ñ «» (, , ) . « », , , . « » , , 2007 . , / , «» , . , (, ) , ( ­ ) . ,


24

, ­ . ( ­ ; ­ ; ­ ) , «» . Janina KURSTE (UniversitÈ de Lettonie, Riga) courriel : kursite@hotmail.com
SELON LES LèGENDES DE LA

SèMANTIQUE DU CORBEAU / DE LA CORNEILLE: LANGUE DE SABLE DE KURSHSKAYA

Dans la tradition balte et slave le corbeau est liÈ au monde chtonique. Il y reÃoit une interprÈtation nÈgative : comme la corneille, il annonce la mort. D'autre part, les corbeaux et les corneilles sont mÈdiateurs entre le sacrÈ et le profane, ils aident l'homme Þ pÈnÈtrer dans un « autre » monde pour accÈder Þ des connaissances sacrÈes : la sorciÕre et le magicien prennent souvent la forme du corbeau/ de la corneille, ou bien corbeau ou corneille accompagnent le magicien. Jusqu'au dÈbut de la DeuxiÕme guerre mondiale, la Langue de sable de Kurshskaya Ètait le pays des kursenieks, descendants des habitants de l'est de la Lithuanie, le Kurseme. Leurs aÎeux s'Ètaient installÈs dans la Langue de sable de Kurshskaya entre le 15Õme et le 18Õme siÕcles et ils avaient gardÈ les traits archaÎques du patois de Kurseme ainsi que leurs traditions anciennes. Jusqu'au dÈbut de la DeuxiÕme guerre mondiale, les kursenieks mangeaient les corbeaux et ils avaient un rituel particulier dans la chasse au corbeau. Les corbeaux sont alors devenus le signe de l'identitÈ des kursenieks. Dans les annÈes 1990, les kursenieks dispersÈs dans les monde entier ont dÈcidÈ d'installer dans le bourg de Rossiten (Rybatchij) une croix mÈmorielle portant quatre corbeaux orientÈs aux quatre points cardinaux. Pour les kursenieks la croix symbolisait le destin de leur ethnie et elle Ètait aussi un signe rappelant le rite de la chasse aux corbeaux. Cette croix a ÈtÈ placÈe dans les annÈes 1990 prÕs de l'Èglise du lieu et pendant quelques annÈes elle n'a pas particuliÕrement attirÈ l'attention des ÈmigrÈs de Russie et de BiÈlorussie venus lÞ aprÕs la guerre. Le thÕme nÈo-mythologique est apparu il y a quelques annÈes, lorsque dans le bourg Rybatchij on a constatÈ un nombre inhabituel de morts. Les habitants ont alors reliÈ ce fait Þ la prÈsence de la « croix de corbeau » et Þ la malÈdiction « allemande » (dans l'esprit des habitants, ceux qui vivaient lÞ avant la guerre Ètaient allemands) portÈs, selon eux, par les corbeaux de la croix. On a alors trouvÈ une sorciÕre russe qui a chassÈ la malÈdiction mais, d'aprÕs la rumeur, elle est elle-mÉme morte rapidement. Bien que « la malÈdiction ait ÈtÈ chassÈe », et qu'il n'y ait plus eu de mort inexpliquÈe, il n'Ètait plus possible aux habitants de tolÈrer plus longtemps les corbeaux de la croix. En 2007 la croix a ÈtÈ dÈplacÈe dans le cimetiÕre allemand. Ainsi, l'image archÈtypique du corbeau/corneille a eu une influence plus importante sur la conscience des ÈmigrÈs d'aprÕs guerre que la forme chrÈtienne de la croix qui portait pourtant une inscription « rassurante » en allemand disant que la croix avait ÈtÈ ÈlevÈe en mÈmoire des habitants de Rossiten qui vivaient lÞ avant la guerre. La langue ÈtrangÕre de l'inscription, la forme ÈtrangÕre (non pas orthodoxe mais luthÈrienne) de la croix et surtout les images inquiÈtantes des corbeaux, (de plus liÈes Þ une perception ambivalente du lieu, domaine de Kaliningrad ­ Prusse de l'Est) ont fait de la croix un objet nÈo-mythologique. Il semble que la perception des corbeaux comme signes ou messagers de la mort ait ÈtÈ dÈterminante, d'autant que les habitants de Rybatchij ignoraient la tradition ancienne des kursenieks, celle de la chasse aux corbeaux. Un systÕme de pensÈe en oppositions binaires (les oiseaux du haut ou du bas monde, la croix orthodoxe ou non orthodoxe, la langue russe opposÈe Þ la langue allemande) est redevenue effectif dans les conditions de la vie actuelle, suscitant un fait nÈomythologique et de nouveaux « textes de corbeau ». ( . .. )

e-mail : tamih.msu@mail.ru

«--»: «» () , . - .. ,


25

( 11 .), «--» ­ « » , , . . ­ . : , -, «» ( ­ ). . . ­ . Tatiana Andreevna MIKHAILOVA (UniversitÈ d'ètat de Moscou M.V. Lomonossov) courriel : tamih.msu@mail.ru « SHEELA-NA-GIG » : SUR LA POSSIBILITè DE PLUSIEURS « LECTURES »
DU SIGNE

L'exposÈ est consacrÈ Þ l'Ètude du haut-relief d'une femme nue qui montre ses organes gÈnitaux. RÈpandus sur tout le territoire indo-europÈen, ces hauts-reliefs apparaissent relativement tard en Irlande (aprÕs le 11Õme siÕcle) sous le nom de « Sheela-na-gig » (« Sheela aux seins ») et sont traditionnellement considÈrÈs comme symboles du pÈchÈ charnel. C'est pourquoi ils sont souvent prÈsents sur les bÁtiments des Èglises. En mÉme temps, la tradition populaire y voit le symbole de la protection du mauvais temps et des forces du mal en gÈnÈral. Mais ces hauts-reliefs avaient initialement un autre sens : ils reprÈsentaient l'image de la mÕre-terre qui contient un « gouffre » illimitÈ (prÈnommÈe Kali). L'ambiguÎtÈ de l'interprÈtation de l'image ou du geste conventionnel se trouve dans la nature mÉme du texte, qui, lui aussi, est conventionnel. On peut aussi citer la sculpture officieuse de la pÈriode soviÈtique et ces parallÕles archaÎques. ( , ) e-mail: g_berest@mail.ru : . «» .. . , , . , , , ­ . . , . , . . . , , , . . . , , ­ . . . , . , .


26

Guennadi Ivanovitch BERESTNEV (UniversitÈ d'Etat de Russie I. Kant, Kaliningrad) courriel : g_berest@mail.ru SèMIOTIQUE DE KæNIGSBERG : CATHèDRALE SUR L'íLE KNEIPHOF Les objets culturels, regardÈs du point de vue de la psychologie analytique de Jung, deviennent l'objet de lectures originales. Si l'on admet que toute activitÈ culturelle humaine renvoie Þ un inconscient collectif, il s'ensuit que toute production culturelle concrÕte peut Étre considÈrÈe comme la rÈalisation de tel ou tel archÈtype dont on peut dÈsigner la sÈmantique. ConsidÈrer dans cette perspective la cathÈdrale de KÆnigsberg permet de mettre en Èvidence la sÈmantique profonde de la cathÈdrale et invite Þ des rapprochements culturels avec d'autres objets culturels de l'espace europÈen. Autrefois ville indÈpendante, l'Íle de Kneiphof constitue aujourd'hui avec la cathÈdrale un ensemble qui peut Étre considÈrÈ comme un modÕle idÈal du cosmos. Cet ensemble, entourÈ des eaux du Pregel, modÈlise une zone primaire cosmologisÈe au milieu du chaos, centre de formes dÈterminÈes dans un espace fluide et indistinct. Dans un contexte chrÈtien, cet ensemble peut Étre considÈrÈ comme la rÈalisation de la ville idÈale correspondant Þ l'image archÈtypique de l'organisation de l'espace. Autrement dit, on pourrait voir lÞ la rÈalisation matÈrielle de la Jerusalem CÈleste. L'architecture de la cathÈdrale est elle aussi signifiante. Les deux tours du cÒtÈ ouest peuvent Étre mises en rapport avec les oppositions fondamentales bien/mal, masculin/fÈminin force/faiblesse, et le passage d'un terme de l'opposition Þ l'autre sera perÃu comme une victoire spirituelle de l'homme. La CathÈdrale est consacrÈe Þ la Vierge Marie, ce qui induit une sÈmantique implicite de la construction, par exemple, certains dÈtails reprÈsentent l'archÈtype maternel. Les ressemblances et les diffÈrences entre certains dÈtails architecturaux prennent tout leur sens dans l'organisation sÈmiotique globale de la cathÈdrale. Ainsi s'exprime, dans certains de ces dÈtails, le pouvoir de Dieu, crÈateur des principes Þ l'origine de toutes les forces de l'Étre. Les constructeurs de la cathÈdrale semblent ainsi avoir dit que c'est Þ travers le jeu des formes et dans leurs corrÈlations ÈlÈmentaires que la grandeur de Dieu est reprÈsentÈe avec le plus de justesse.

( ) SèMIOTIQUE DE LA CULTURE (PHèNOMõNES ET OBJETS) ( , ) - . ­ , « » ( 1935/1996), , () () . `', . , . , , , , ­ , ­ . , , , , , - , .

e-mail: gekr@iitp.ru


27

, , , , -, . , 30 , , . , , , . ­ . , , . , , , (1) `' (2) , , . , , , . « »: , , , , , . , , . , , , , , (. * ). , , , , , . , : () , , () () , . () . , , «», , . , , , , . Grigory Efimovitch KREIDLIN (UniversitÈ d'Etat de Russie des Sciences Humaines, Moscou) e-mail: gekr@iitp.ru BEAUTIFUL MOVEMENTS
AS AN OBJECT OF NONVERBAL SEMIOTICS AND LINGUISTICS

Physical beauty and ability to present oneself in social environment are clear determinants and companions of many processes and events that occur in human life. In numbers of works, a part of which has already become classic in psychology, sociology, esthetics, linguistics and nonverbal semiotics, it was shown that such effects as perception of people and attitude to them, birth of feelings of sympathy between people, impression formation and popularity of a person among children and adults, verbal and nonverbal reactions to statements and estimations, and many other phenomena, depend to a considerable extent on physical attractiveness of people taking part in the corresponding processes. There are certain culture- and ethnic-specific stereotypes of male and female physical beauty that differ in modes of conceptualization, cognitive features, and sign representations. The two pragmatic characteristics may be ascribed to all aesthetically marked nonverbal units. They are intended to (a) attract people's attention and to (b) make a good aesthetic impression on people and positively influence them.


28

Nonverbal semiotic behavior and interaction of people in a dialog is a multiple function for spatial location of participants of conversation, distances, poses, and many other spatial-kinetics variables. The direction of gesture of any semiotic type, the course of gesture movement, spatial orientation of partners, eye behavior of interlocutors and distance between them significantly affect the form and meaning of a speech message. The variables mentioned seem to be preconditioned or, at any rate, directly linked to deep psychological attributes of a person and peculiarities of culture, which the person belongs to. Among all the dimensions and features that govern human communication the gender is one of the most important phenomenon in the sphere of beauty and beautiful movements. Judging by the materials, aesthetic testimonials of body movements concern women more often than men. That is why I focus on beautiful female movements in the report. I want to discuss nonverbal sign behaviors that are typical for the Russian culture and Russian everyday communication. The aim of my research is to expose and disclose the cognitive functions and semiotics of those human body gesture movements that are produced mostly in everyday communication. I shall also comment on some features that are associated with beauty image and discuss some linguistic problems that mediate the comprehension of the gestures and their language units. ( ­ -) « » , . . . () (). ­ , -. - , . , - , , . - ­ «», , . - («-» «» ­ - ) - «». Svetlana Leonidovna IVANOVA (Moscou ­ Los-Angeles) courriel : ivanov@ucla.edu « QUAND LA RèPèTITION CRèE L'èMOTION » La rÈpÈtition apparaÍt lorsque le signal sonore se heurte Þ un obstacle. Au cours d'une communication la mÈcomprÈhension est un obstacle. La mÈcomprÈhension engendre diffÈrents types de rÈpÈtition. La rÈpÈtition a pour objectif de transformer une situation irrationnelle (de mÈcomprÈhension) en situation rationnelle (de comprÈhension). Dans les situations les plus critiques on a recours Þ la forme maximale de la rÈpÈtition : une rÈpÈtition a l' identique, ou Ècho-rÈpÈtition. Pourtant, les Èchos-rÈpÈtitions ne permettent pas de sortir de l'impasse, au contraire, elles bloquent la comprÈhension en conduisant le rÈcepteur vers l'irrationnel. Les Ècho-rÈpÈtitions stÈrilisent les mots, les vident de leur contenu, en font des rÈceptacles vides, bons pour n'importe quel remplissage. L'Ècho-rÈpÈtition est un « commutateur » qui fait passer le texte Þ un rÈgime Èmotionnel oÛ il perd ses liens logiques. L'Ècho-rÈpÈtition est un procÈdÈ littÈraire (Dans Le salon-voiture d'AlexeÎ Sobol et La Douce de DostoÎevski les Èchos-rÈpÈtitions crÈent un effet de dÈsespoir). L'Ècho-rÈpÈtition peut avoir la fonction d'un dÈvastateur sÈmantique, comme dans le nom et le contenu du courant dada.

e-mail: ivanov@ucla.edu


29

( . , -) e-mail : boitsova@gmail.com . . . , , , . , , , « » (, ), , « » (, ). , , , « »: , . , , / , , « »: , , -. (« »). , ( , , ) . . Olga Yourievna BOîTSOVA (MusÈe de l'anthropologie et de l'ethnographie Pierre le Grand, Saint-PÈtersbourg) courriel : boitsova@gmail.com SèMIOTIQUE DE LA PHOTOGRAPHIE DANS L'ALBUM DE PHOTOS La photographie est un fait de communication et peut donc faire l'objet d'une Ètude sÈmiotique. La transmission d'une photographie peut Étre considÈrÈe comme l'envoi d'un message. Montrer une photo est un acte de communication et l'intÈrÉt de la photo d'amateur, l'objet de notre expose, rÈside dans le fait qu'elle donne Þ chaque dÈtenteur d'un appareil la possibilitÈ de devenir le destinateur d'un message visuel. Comme dans l'ÈnoncÈ verbal, on peut distinguer dans le message photographique ce « sur quoi » porte la photo (par exemple, la personne reprÈsentÈe) et ce qui « est racontÈ » Þ travers cette photo (par exemple, l'action de cette personne). Les photos qui contiennent ces deux composantes au niveau figuratif peuvent Étre considÈrÈes comme « plus narratives » : elles reprÈsentent un ÈvÈnement et sont perÃues comme un rÈcit, mÉme si ce rÈcit ne contient qu'une seule phrase. En revanche, les portraits et les photos d'identitÈ qui reprÈsentent une personne mais ne reprÈsentent pas une action ou quelque dÈtail expressif marquant, peuvent Étre interprÈtÈes comme « moins narratives » : elles ne racontent pas mais montrent quelque chose. La seconde partie du message pour une photographie de ce type sera une signature ou un commentaire oral du type « C'est mon grand pÕre ». L'album de photos est une des faÃons les plus courantes d'organiser les photos d'amateurs, en particulier, parce qu'il offre Þ leur auteur plusieurs possibilitÈs de leur sÈmiotisation (disposition sur la page, modification des frontiÕres de la photo, signatures, etc) et lui permettent d'en faire alors un texte visuel cohÈrent. Nous nous proposons d'examiner les diffÈrentes faÃons d'organiser une signification de la photographie dans l'album de photos et de transformer une suite de photos en un texte narratif.


30

, ( , )

e-mail: fjodor.uspenskij@gmail.com

:






, . , , , . , -- - . , , , . , , «» «». Anna Felixovna LITVINA, Fedor Borissovitch OUSPENSKI (Institut d'Ètudes slaves de l'AcadÈmie des Sciences, Moscou) courriel : fjodor.uspenskij@gmail.com IMITATION ET PASTICHE: TOPONYMIE ET ANTHROPONYMIE, OBJETS D'UN JEU SèMIOTIQUE DANS L'ANCIENNE RUSSIE ET DANS LES PAYS DE L 'EUROPE DU NORD

Dans les pays ou a eu lieu une christianisation tardive l'idÈe d'assimiler sa propre histoire aux ÈvÈnements bibliques et Þ ceux des premiers siÕcles du christianisme Ètait trÕs rÈpandue. Non seulement on comparait, mais on assimilait directement la christianisation du pays, la mise en place des Èpiscopats, la construction des Èglises et des monastÕres aux Èpisodes des premiÕres Èpoques chrÈtiennes. Un rÈgent ou un martyr connu pouvaient Étre comparÈs avec leurs anciens prototypes, mais cette identification allait plus loin : toute une pÈriode dans l'histoire d'un pays nouvellement converti pouvait Étre pensÈe comme reproduction d'une pÈriode quelconque de l'histoire des premiers chrÈtiens. On se propose d'Ètudier en dÈtail les principaux scÈnarios du jeu sÈmiotique au cours duquel, dans la Russie du Moyen áge et quelques autres pays de l'Europe du Nord, on imitait des constructions nominales entiÕres ainsi que des relations toponymiques et les rapports entre les actants. On examinera Þ part les cas oÛ, en s'appuyant sur une topographie sacrÈe, on reproduisait des complexes topographiques locaux et oÛ la nomenclature toponymique du « centre » Ètait recrÈÈe Þ la « pÈriphÈrie ». ( , )

e-mail: natzlydn@orc.ru

HOMO LUDENS « » « » , , , , - , «» , . « » ­ , : « -» = « -». - - genius loci, « » /, /, /. , : -


31

/ /, ­ , ­ . ( , ), ( /, ), (/ « » ­ ) . « » ( sub specie) . « » « » ( , .). , , (, , , , ) : ; - ; . Homo ludens « » , - , , , . Nathalia Vitalievna ZLYDNEVA (Institut d'Ètudes slaves de l'AcadÈmie des Sciences de Russie, Moscou) courriel : natzlydn@orc.ru L'HOMO LUDENS DU « TEXTE DE DATCHA » DE LA CULTURE RUSSE Le texte de dacha, dans la littÈrature, l'art et la vie quotidienne en Russie dans le premier tiers du 20Õme siÕcle, contient les conditions mÉme du ludisme : une localisation spatio-temporelle inhabituelle, un comportement code des participants, une inversion des stÈrÈotypes de la haute culture. Il donne ainsi Þ voir des composantes importantes de la mythopoÈtique du symbolisme et de l'avant-garde russe dans leurs rapports rÈciproques. Dans la culture russe, le texte de dacha est un locus sÈmiotiquement marquÈ oÛ la dacha est incluse dans l'ensemble des oppositions qui organisent une identitÈ: « la vie comme autre chose que la mort » = « l'ÈtÈ comme autre chose que l'hiver ». Fruit d'une sÈlection sociale collective, fortement connotÈ historiquement (et par consÈquent trÕs sensible au genius loci) le texte de dacha fait apparaÍtre la zone frontaliÕre des oppositions, des ÈlÈments et des passions mythologiques : l'opposition nature/culture devient jardin/gazon, l'ocÈan devient canotage, baignade, et l'amour amourettes de datcha. A noter Ègalement les neutralisations ludiques : le caractÕre conventionnel de la garde robe d'ÈtÈ, l'Ètiquette, les inversions : inversion carnavalesque du masculin/ fÈminin, du haut /bas dans la reprÈsentation du corps, les dÈplacements sÈmantiques : dans le texte de dacha la ville s'est dÈcentrÈe, le centre s'est dÈplacÈ Þ la pÈriphÈrie : les datchas sont moscovites ou pÈtersbourgeoises. Et enfin l'autorÈfÈrence, le loisir comme existence sub specie, apporte au texte de dacha sa dimension esthÈtique. On se propose d'Ètudier un cas particulier du « texte pÈtersbourgeois » de la culture, celui du « texte baltique de la datcha » (Le Golfe Finlandais, l'Estonie etc.). Þ partir d' exemples tirÈs de la littÈrature, de mÈmoires, de tableaux et de photographies (Severianine, Tchoukovski, Likhatchev, Andreev, Samoilov). On dÈcrit des composantes textuelles telles que les jeux de datcha et le ludisme du quotidien, la crÈation artistique ludique Þ la datcha, le stylistique ludique de l'architecture des dachas. L'Homo ludens du texte de dacha recrÈe la topique de l'enfance en actualisant le mythologÕme des dÈbuts et d'un temps rituel cyclique. Les caractÈristiques sÈmiotiques dÈcrites font apparaÍtre la proximitÈ structurelle du texte de dacha avec la poÈtique de l'avant-garde et mettent en Èvidence les rapports fusionnels de la culture de l'Age d'argent et du post-symbolisme. C'est dans l'espace balte russe que ces proximitÈs sont le plus visibles .


32

DIALOGUE SèMIOTIQUE ( , ) - . , . : , , ­ . ­ ­ . . . , , . ­ ­ . : 1) ­ , , 2) ­ , . « » . , , , , . , , , , . . . , « » « » , ­ . Kstutis NASTOPKA (UniversitÈ de Vilnius, Centre A.J. Greimas) courriel : kestutis@osf.lt LE RISQUE DU SENS DANS LA SèMIOTIQUE DE LOTMAN ET CELLE DE L'èCOLE DE GREIMAS Dans cet exposÈ on tentera l'Ètude comparÈe de la dÈfinition du sens dans l'Ècole sÈmiotique de Paris et dans celle de Moscou-Tartu. Greimas et Lotman ont l'un et l'autre commencÈ leurs recherches par le texte considÈrÈ comme systÕme clos de relations synchrones. Plus tard, les chercheurs des deux Ècoles introduisent dans la description de la signification la flÕche du temps: Lotman le fait en s'appuyant sur la thÈorie des catastrophes de Prigogine, les sÈmioticiens parisiens en dÈveloppant la problÈmatique de l'Ènonciation. Lotman interprÕte l'explosion sÈmantique comme la collision des deux langues ÈtrangÕres: l'assimilant et l'assimilÈ. Dans les points critiques de la sÈmiosis, la dÈtermination de la signification est troublÈe par le hasard. Du rÈpÈtitif et du gÈnÈral on passe Þ l'unique et au particulier. Dans le monde des noms propres oÛ les ÈlÈments peuvent se substituer les uns aux autres rÕgne un Èquilibre structurel. L'espace des noms propres et celui de l'art est constamment modifiÈ par les explosions. La sÈmiotique greimassienne, dite standard, reconnaÍt deux types distincts de l'activitÈ signifiante: 1. l'opÈration, action programmÈe, qui crÈe un objet de valeur. 2. la manipulation, activitÈ intentionnelle, visant d'autres sujets. Dans l'Ètude De l'imperfection Greimas fait un parallÕle entre l'Èmergence de la signification et l'expÈrience sensible du sujet. Le quotidien programmÈ, sØr mais privÈ de sens, est troublÈ par un ÈvÈnement esthÈtique qui se caractÈrise par une interruption de l'isotopie. D'un cÒtÈ, le monde signifiant s'oppose Þ l'ennui, de l'autre il fait naÍtre l'espoir d'une intercorrÈlation de l'existence qui apporte satisfaction. Deux voies de la constitution du sens sont alors possibles: la premiÕre mÕne du risque pur Þ la sØretÈ. La seconde, dÈcrite par Greimas dans De l'imperfection et par Lotman dans L'Explosion et la culture, va dans le sens inverse: de la sØretÈ au risque.

e-mail : kestutis@osf.lt


33

( , )

e-mail: tnikol33@mail.ru

VS. ( , .. , , .. ) 1. .. , , , . , , , , , , , . , , , . 2. , « ». , , . : . : , ( ), ( ), .. , .. , , , , : , , . . ­ . 3. , , , , , . , .. , , «», , . ­ . 4. , . 5. , , . . , 15 (, 2003) , «phonology of conversation». , , . ­ 1) , ( ) , , (), , . ( , , .. , , «» , , « ...»). 2) , «» , , , . 6. , , , , I , «» -, . Tatiana MikhaÎlovna NIKOLAEVA (Institut d'Ètudes slaves de l'AcadÈmie des Sciences de Russie, Moscou) courriel : tnikol33@mail.ru POLYPHONIE VS SèMIOSPHõRE (OU POLYPHONIE SELON M.M. BAKHTINE ET SèMIOSPHõRE SELON Y.M. LOTMAN) 1. Y.M. Lotman dÈcrit la sÈmiosphÕre comme un ensemble de systÕmes structurellement ordonnÈs qui, rÈunis en une configuration particuliÕre, produisent un systÕme plus complexe, et sont Þ son service. Pour


34

Lotman, la reprÈsentation de ce systÕme serait analogue Þ celle de la visite guidÈe d'une ville, ou, mieux encore, d'un musÈe oÛ le visiteur procÕde en observant un certain nombre de rÕgles prÈÈtablies : il dÈpose ses vÉtements au vestiaire, achÕte un billet, pÈnÕtre dans des salles oÛ se trouvent des surveillants et des tableaux ou objets exposÈs . Tout ceci est connu avant la visite du musÈe, et chacun sait qu'il est obligatoire de respecter chacune de ces rÕgles qui, de prime abord, n'ont entre elles aucun rapport systÈmique. 2. La transgression d'une seule de ces rÕgles a des consÈquences majeures, crÈant ce que Lotman appelait la sortie de la sÈmiosphÕre. Dans un roman, une piÕce de thÈÁtre ou un film, c'est le franchissement des frontiÕres de la sÈmiosphere qui introduit la thÈmatique. Les formes que peut prendre cette sortie sont trÕs diverses : un sentier prend la place l'autoroute (figure rÈcurrente au cinÈma), un scandale Èclate, un personnage arrive Þ l'improviste (situation frÈquente chez DostoÎevski), un jeu de cartes apparaÍt... Lotman fait remarquer que, dans la culture traditionnelle de la vie quotidienne, le personnage mystÈrieux ou malÈfique (le meunier, le bourreau, le brigand) est localisÈ en dehors de l'espace habituel, par exemple dans la forÉt. Et c'est le plus souvent la nuit qu'il se manifeste. C'est bien le franchissement des frontiÕres de la sÈmiosphere prÈÈtablie qui fait l'ÈvÈnement. 3. Au contraire, la polyphonie semble prÈsupposer une dodÈcaphonie et un isolement apparents d'actions et de trajets qui ne sont pas constituÈs en un systÕme unique, prÈvisible et connu de l'utilisateur. Pour Bakhtine, chez ce mÉme DostoÎevski, chaque personnage suit sa voie et son rÈcit, sans prendre en compte ni la prÈsence des autres ni la situation d'ensemble. C'est le systÕme secondaire de la lecture effectuÈe par le lecteur qui rÈunit les voies sÈparÈes et construit un modÕle qui rend l'ÈvÈnement perceptible, que ce soit dans la vie ou dans le roman. 4. Ainsi, sur le plan systÈmatique, l'harmonie s'oppose Þ l'isolement. 5. Pourtant, l'isolement des composantes polyphoniques n'est pas aussi important qu'on aurait pu l'imaginer. Ce sont les phonÈticiens-experimentateurs qui les premiers ont interrogÈ cet Ècart. Au 15Õme Congres international de phonÈtique Þ Barcelone en 2003, l'Ètude du discours spontanÈ a fait l'objet d'une approche nouvelle qui a reÃu le nom de phonology of conversation. Les chercheurs se rÈclamant de ce courant se sont donnÈ des objectifs entiÕrement nouveaux : 1) Comment dÈsigner dans la conversation courante (dialogue ou conversation Þ plusieurs) le moment oÛ l'actant perÃoit que c'est Þ lui de rÈpliquer, d'enchaÍner, ou qu'il doit encore attendre que son/ses interlocuteurs complÕtent leur propos. (Rappelons que pour E.S. Yakovleva le qualificateur temporel moment correspond Þ un tournant de l'ÈvÈnement, par exemple : mais alors la porte s'est ouverte et, Þ ce moment-lÞ...); 2) Comment tel locuteur recueille-t-il correctement les discours des partenaires de l'Èchange quand il sont parasitÈs de signes non verbaux (par exemple lors d'une soirÈe oÛ la musique est particuliÕrement forte). 6. De nos jours (ou nous sommes dÈjÞ loin de Bakhtine et de Lotman) Þ l'Èpoque de la mÈtathÈorie et de l'empirisme du 21Õme siÕcle, la polyphonie, prise dans son sens le plus abstrait, paraÍt plus proche de la sÈmiosphere ordonnÈe qu'on aurait pu autrefois le penser. ( )

e-mail: silvi.salupere@ut.ee

1998 , - , « . , , , » (: .. . ­ .. . . -: ­. 1998, 676). , . ( « » .J. Greimas; J. CourtÕs. SÈmiotique ­ Dictionnaire raisonnÈ de la thÈorie du langage), ( « » , ) .. (« »).


35

Silvi SALUPERE (Institut de philosophie et de sÈmiotique de l'UniversitÈ de Tartu) courriel : silvi.salupere@ut.ee YOURI LOTMAN ET LE STRUCTURALISME FRANãAIS En 1998, Mikhail Lotman Ècrivait que Youri Lotman avait dÈveloppÈ un systÕme original, aussi bien du point de vue structurel que sÈmiotique, qui « se diffÈrenciait considÈrablement des Ècoles structuralistes de l'Èpoque ; les diffÈrences portant avant tout sur le rapport entre l'expression et le contenu, le rÒle et la structure du texte et enfin la notion mÉme de structure » (Postface : « La poÈtique structurale et sa place dans l'hÈritage de Y.M. Lotman » / Y.M. Lotman, De l'Art. Saint-PÈtersbourg, Iskousstvo-SPb, 1998, p. 676). On se propose d'analyser dans cet exposÈ en quoi consistent ces diffÈrences, si elles sont effectivement repÈrables, et dans quelle mesure elles sont propres Þ l'Ècole franÃaise de structuralisme. On comparera les mÈthodes d'analyse textuelle d'Algirdas Greimas (en se basant sur son ouvrage SÈmantique structurale et sur SÈmiotique. Dictionnaire raisonnÈ de la thÈorie du langage, d'A.J. Greimas et J. CourtÕs), de Julia Kristeva (en particulier, Texte du roman et articles portant sur le texte) et de Y.M. Lotman (La structure du texte artistique). ( , ) e-mail : serge.zenkine@mtu-net.ru : , , 50-60- (, ..) , , , . . ( « »), .-. ( «») . ( «»). SergueÎ Nikolaevitch ZENKIN (UniversitÈ d'Etat de Russie des Sciences Humaines, Moscou) courriel : serge.zenkine@mtu-net.ru LA RELEVANCE DU SENS: RIFFATERRE, GREIMAS, BARTHES Une des difficultÈs de la recherche structurale (commencÈe dans les annÈes 50-60) portant sur la sÈmantique de la langue (comme sur d'autres systÕmes sÈmiotiques : la littÈrature, la mode, etc.) a ÈtÈ d'Ètablir une relevance des structures sÈmantiques identifiables dans un texte mais qui ne peuvent Étre soumises Þ une vÈrification dite standard de l'Èquivalence, procÈdure mise en oeuvre dans l'Ètude des structures phonologiques et morphologiques de la langue. L'objectif de cet exposÈ est de comparer les approches de ce problÕme dans la poÈtique de M. Riffaterre (la notion de « procÈdÈ stylistique »), dans la linguistique d'A.J. Greimas (la notion d'« isotopie ») et dans la sÈmiologie de R. Barthes (la notion de « mythe »). Ivan DARRAULT-HARRIS (UniversitÈ de Limoges, ècole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris) courriel : ivan@darrault.com GREIMAS ET LA PSYCHANALYSE Les relations de Greimas avec la psychanalyse n'ont pas suscitÈ jusqu'Þ prÈsent d'Ètude systÈmatique. Et pourtant, dÕs SÈmantique structurale (1966), Greimas construit ses premiers modÕles sÈmiotiques (ainsi le cÈlÕbre modÕle actantiel) dans le dialogue, quelquefois, certes, trÕs polÈmique, avec la psychanalyse (cf. sa sÈvÕre critique de la psychocritique de Ch. Mauron); il va mÉme jusqu'Þ Èvaluer son modÕle narratif transformationnel en analysant des sÈances de psychodrame psychanalytique (avec l'aide de M. Safouan).


36

On s'efforcera donc de prÈciser Þ la fois les emprunts Þ la psychanalyse mais aussi les diffÈrences fermement affirmÈes qui ont permis Þ Greimas de poser l'identitÈ de la discipline, la sÈmiotique, qu'il crÈait, dÈpassant de fort loin son projet initial de fonder une sÈmantique. On dÈcouvrira chemin faisant les influences, les Èchos, les homologations suscitÈes essentiellement par la lecture, sur une longue pÈriode, du texte de Freud le plus important Þ ses yeux, soit la Traumdeutung. Et mÉme si les rÈfÈrences Þ la psychanalyse, dÕs aprÕs SÈmantique structurale, s'appauvrissent au point de finir par disparaÍtre totalement. Enfin, les rares allusions de Greimas aux apports de Lacan (ainsi le concept d'« assomption ») permettront de clarifier ses rapports avec celui qui, en psychanalyse, fut constamment le partenaire le plus attentif mais aussi le plus critique des linguistes. - ( , ) . « » (1966) ( ), , , , , (. . ); , - ( . ). , , , ­ , ­ . , , , , «Traumdeutung». , « » , . , (, «») , , . ( , )

e-mail : ivan@darrault.com

e-mail : loryte@takas.lt

­ .. ­ , -, , , , . , . , , , , , , , , , . , , , -. , , , , . , , -


37

, , , . Loreta MACIANSKAIT (Institut de la littÈrature et du folklore lithuanien, Vilnius) courriel : loryte@takas.lt ALGIRDAS JULIUS GREIMAS, CRITIQUE DE LA LITTèRATURE LITHUANIENNE A.J. Greimas, chercheur lithuanien de renommÈe internationale, Ècrivait de prÈfÈrence en franÃais. Ces travaux critiques sur la littÈrature lithuanienne ont apportÈ un regard nouveau sur la littÈrature, sur les rapports entre la crÈation et les valeurs morales, et ont rendu visibles les mythes et stÈrÈotypes populaires dont elle est porteuse. Sa mÈthode de lecture verticale a mis en Èvidence les structures sÈmantiques profondes des textes littÈraires, montrant que l'art, au bout du compte, est une quÉte de rÈponses aux questions essentielles de l'existence humaine. ConsidÈrant que la critique littÈraire est l'apprentissage d'une lecture qui accroÍt le plaisir du lecteur, Greimas a dÈmontrÈ que la critique littÈraire lithuanienne peut Étre Þ la fois ludique et analytique, et que la littÈrature lithuanienne est digne d'une lecture attentive et approfondie. Les articles qu'il a consacrÈs aux poÕtes Tomas Venclova, Algimantas Mackus, Marcelijus Martinaitis, Henrikas Radauskas et d'autres le prouvent. La position Èthique du crÈateur que les travaux de Greimas interrogent, se caractÈrisait par le sens de la responsabilitÈ et de l'engagement. Donc une littÈrature engagÈe, telle, semble-t-il, que la concevaient les existentialistes franÃais. Aujourd'hui, oÛ rÕgne un certain relativisme culturel et moral, ces constituants de l'art lithuanien, mis en Èvidence par les travaux de Greimas, ont toute leur importance. Ces travaux critiques restent souvent le point de dÈpart des Ètudes d'autres chercheurs, (y compris des comparatistes) qui inscrivent les textes lithuaniens dans un ensemble indoeuropÈen plus large. Les mÈthodes d'analyses proposÈes par Greimas rÈduisent incontestablement la part d'interprÈtation subjective du lecteur. Elles sont ajourd'hui utilisÈes non seulement dans des travaux de critiques littÈraires qui se rÈclament de mÈthodologies diffÈrentes, mais, dans une version adaptÈe, sont prÈsentes Þ l'Ècole secondaire oÛ les exercices de lecture et de perception du texte sont de plus en plus nÈcessaires quand s'impose dans notre espace social la domination des images visuelles. ( , )

e-mail: tipling@gmail.com

: .-. « » ­ , - ­ ( ) « », « ». . ­ ­ . 40 , . « » ( « ». .: , 1925). , . 1925 . .. « » - , , ­ . .. . .


38

SergueÎ Iossifovitch GUINDIN (UniversitÈ d'Etat de Russie des Sciences Humaines, Moscou) courriel : tipling@gmail.com UNE ANTICIPATION RUSSE DE LA NOTION D'ISOTOPIE : GUEORGY SHENGELI L'ouvrage d'A.J. Greimas SÈmantique structurale, probablement Þ cause de son titre, a ÈtÈ interprÈtÈ en URSS comme portant plutÒt (dans les termes saussuriens) sur la « linguistique de la langue » que sur celle de la « parole ». La recherche russe sur le folklore en a aussi retenu les idÈes de paradigmes, notamment quand il s'agit du texte. Mais la notion d'isotopie, apport essentiel de Greimas Þ la recherche sur la syntagmatique textuelle, n'a eu que trÕs peu d'Èchos en URSS ou, plus tard en Russie. Cependant, 40 ans avant l'ouvrage de Greimas, c'est en URSS qu'a ÈtÈ publiÈe l'Ètude qui peut Étre lÈgitimement considÈrÈe comme une des premiÕres anticipations de la notion d'isotopie. Il s'agit de l'article de Gueorgy Shengeli, poÕte russe de renom et critique littÈraire, « Sur la composition lyrique » (dans le recueil « ProblÕmes de la poÈtique », Moscou, Zemlia i Fabrika, 1925). L'article est passÈ quasiment inaperÃu des contemporains mais garde jusqu'aujourd'hui un intÈrÉt scientifique. En 1925 Ègalement, dans sa cÈlÕbre ThÈorie de la littÈrature, B.V. Tomashevski a fait apparaÍtre la rupture existant entre les unitÈs minimales d'une analyse thÈmatico-compositionnelle dans la critique littÈraire et l'unitÈ maximale qui intÈressait les linguistes: la proposition. Dans son article G.A. Shengeli a montrÈ la voie qui a prÈparÈ cette rupture en Ètudiant les rapports sÈmantiques entre des propositions voisines. C'Ètait le premier pas vers la notion d'isotopie et vers d'autres outils de description de la syntagmatique sÈmantique du texte.

PROBLõMES THèORIQUES DANS LA SèMIOTIQUE Thomas V. GAMKRELIDZE (Georgian National Academy of Sciences, Tbilisi) e-mail: tgamkrelidze@gw.acnet.ge SEMIOTICS OF ALPHABETIC WRITING The conceptualization of writing as a sign system affords a better insight into its ontological nature and enables us to advance a general typology of writing and to determine its place in the development of human culture. Comparative analysis of various types of script in order to propose criteria for their assessment makes it possible to clarify the question of the origin of alphabetic writing and to determine the principal stages of its phylogenetic development, the Ancient Greek writing being held as the historically first specimen of a consistently alphabetic writing system. ON THE TYPOLOGY OF THE GENETIC AND LINGUISTIC CODES The structural isomorphism evidenced by the two different codes ­ genetic and linguistic ­ raises phenomenological questions as to the nature of these systems and to the causes of the existing structural isomorphism. The observed isomorphism between these two information-carrying systems is being accounted for in modern science in two different ways: It stems either from a mere convergence of the two codes induced by similar information needs, or it originates as a result of an unconscious construing of the linguistic code according to the structural patterns of the innate genetic information system. ( , )

e-mail: takovich2@gmail.com

- . ,


39

. . ( « » « ») . « ». « » ­ . , . , , «» , . Vladimir Valentinovitch FETSCHENKO (Institut de linguistique de l'AcadÈmie des Sciences de Russie, Moscou) courriel : takovich2@gmail.com GUSTAV SHPET ET LA TRADITION IMPLICITE D'UNE SèMIOTIQUE PROFONDE EN RUSSIE L'exposÈ aura pour objet l'Ètude de la pensÈe sÈmiotique profonde dans les sciences humaines russes du XXÕme siÕcle. Ce courant s'est dÈveloppe parallÕlement Þ la ligne magistrale de la sÈmiotique europÈenne mais il n'a pas, jusqu'a prÈsent, ÈtÈ systÈmatiquement ÈtudiÈ. Les publications rÈcentes des travaux de G. Shpet, (encore inconnus du public large, en particulier, les ouvrages tels que L'histoire comme problÕme de la logique et La langue et le sens) dÈsignent ce philosophe russe comme une figure de premier plan de cette tradition sÈmiotique. Les travaux sÈmiotiques et linguistiques de Shpet constituent la base d'une « sÈmiotique profonde ». Le concept de « forme intÈrieure » est au centre de cette tradition : comment Ètudier le langage intÈrieur et le systÕme intÈrieur des textes d'un artiste. Si le structuralisme russe, fortement influencÈ par les idÈes de G. Shpet, a connu son accomplissement Þ l'Èpoque soviÈtique, en revanche, la sÈmiotique profonde est une tradition « scintillante » qui nÈcessite aujourd'hui d'Étre reconstituÈe et actualisÈe. ( ) ­ , . - , . .. . () . -- , , ­ : . , . «» , , .

e-mail: ulle.parli@ut.ee


40

ýlle PäRLI (UniversitÈ de Tartu) courriel : ulle.parli@ut.ee SèMIOTIQUE DU NOM PROPRE : POSSIBILITèS D'UNE APPROCHE INTERDISCIPLINAIRE Nous tenterons la synthÕse des diffÈrentes approches du nom propre, ce qui permettrait de dÈcrire plus prÈcisÈment la pratique actuelle de la nomination ainsi que l'Èvolution des noms dans la culture contemporaine. La sÈmiotique de l'Ecole de Moscou-Tartu a ÈtudiÈ le nom propre d'abord dans son lien avec la pensÈe mythologique, ensuite du point de vue de sa fonction, en tant que signe social. Y.M. Lotman lui attribuait un rÒle important dans l'interprÈtation de la nature de l'art, et un certain nombre d'auteurs s'accordaient sur le caractÕre sÈmiotique (a-sÈmiotique) particulier du nom propre. La philosophie analytique a une autre tradition d'analyse du nom propre; elle le considÕre en rapport avec la problÈmatique de vÈritÈ, et elle place le nom propre Þ l'intÈrieur du systÕme de la langue. Ces choix rÈpondent Þ d'autres objectifs que ceux de la sÈmiotique de la culture : le nom propre reÃoit ici un contenu non-traditionnel. Cependant les traditions d'Ètude mentionnÈes et l'approche phÈnomÈnologique du nom propre peuvent avoir une utilitÈ dans l'Èlaboration des mÈthodes d'analyse du nom propre. La « tension » entre les noms propres et les autres noms de la langue peut Étre ÈtudiÈe comme faisant part du problÕme plus gÈnÈral de l'universel et de l'unique, du gÈnÈral et du particulier. Ce thÕme de recherche retrouve alors toute son actualitÈ. ( , )

e-mail: tipling@gmail.com

: ,


, . , . 1940­1950- . , , , . , , . , 1940- : ­ , ­ (discourse). 1960- , , : ­ Text, ­ discours. , . . , , , , . , , discours . .-. « ».


41

SergueÎ Iossifovitch GUINDIN (UniversitÈ d'Etat de Russie des Sciences Humaines, Moscou) courriel : tipling@gmail.com TEXTE ET DISCOURS: LES RAISONS DE L'APPARITION PARALLõLE DE CES DEUX TERMES, LES CONDITIONS DE LEUR UTILISATION
ET LEURS EFFETS SUR LA RECHERCHE

A leurs dÈbuts, la plupart des sciences sont amenÈes Þ crÈer des termes pour dÈsigner les notions de bases nouvellement ÈlaborÈes. Ces termes, qui n'appartiennent pas au langage courant, ne suscitent donc pas d'associations liÈes Þ leur signification. Apparue Þ la fin des annÈes 1940­1950, la recherche linguistique supra-phrastique n'a pas eu cette chance. Ses notions principales Ètaient vÈhiculÈes par des mots prÈsents dans le langage des premiers chercheurs en ce domaine qui avaient une riche tradition d'interprÈtation. La nouvelle discipline linguistique apparaissait dans deux sphÕres ou les concepts renvoyaient Þ des traditions diffÈrentes. DÕs les annÈes 1940, l'objet d'Ètude de ce nouveau courant linguistique a reÃu deux noms diffÈrents : le texte, dans les recherches soviÈtiques, et le discours (discourse), dans les travaux amÈricaines. Dans les annÈes 1960, quand ce nouveau domaine de recherches a ÈtÈ investi et institutionnalisÈ par d'autres linguistes, ces termes ont ÈtÈ adoptes dans deux pays : Text, en Allemagne, et discours, en France. Ces choix renvoient dans chaque pays Þ l'usage de ces termes dans la langue littÈraire et Þ la distinction entre des ensembles d'oppositions auxquels appartiennent ces termes. Les particularitÈs de l'utilisation prÈ-scientifique des termes texte et discours seront analysÈes dans la premiÕre partie de l'exposÈ. Dans la seconde partie on tentera de comparer les paradigmes scientifiques des recherches portant sur les unitÈs supra-phrastiques qui ont ÈtÈ le rÈsultat de l'utilisation prÈ-scientifique des termes susmentionnÈs. On analysera les difficultÈs apparues selon que ces termes sont ou non enracinÈs dans la langue de la recherche. On s'interrogera Ègalement sur le transfert inter-linguistique de ces termes, le discours franÃais peut-il Étre, par exemple, toujours traduit en russe par diskurs. Notre analyse prendra comme corpus la traduction russe du livre d'A.J. Greimas SÈmantique structurale. ( « », )

e-mail: koshelev@lrc-press.ru

, - . ) () ) . ( , ) ( ) . , , ( -), ­ . , , ­ . , () . ­ - . . , (= ), , , (), , ­ ­ , (), ().


42

Alexei Dmitrievitch KOSHELEV (Maison d'Èdition « Langues de la culture slave », Moscou) courriel : koshelev@lrc-press.ru LA PLèNITUDE SèMANTIQUE DU MèTALANGAGE, LANGAGE AUXILIAIRE DE LA LANGUE-OBJET Le mÈtalangage sÈmantique de la langue naturelle est souvent interprÈtÈ comme un sous-langage simplifiÈ et standardisÈ de la langue naturelle. Il comprend : 1. l'ensemble des mots simples de la langue (le dictionnaire) ; 2. la liste des constructions syntaxiques simples. On suppose (habituellement sans arguments) qu'Þ l'aide d'un tel mÈtalangage on peut dÈcrire toutes les significations (simples et complexes) des ÈnoncÈs de la langue naturelle donnÈe. Pour justifier cette hypothÕse, il est nÈcessaire avant tout de savoir quelles significations sont susceptibles d'Étre dÈcrites (celles qui appartiennent Þ la langue) et celles qui ne le sont pas. Par exemple, la signification d'une phrase dans un texte philosophique et poÈtique ne doit pas Étre dÈcrite par ce mÈtalangage, Þ la diffÈrence de la signification d'une phrase concernant la vie courante. Autrement dit, il faut caractÈriser le domaine (le monde) des significations de la langue donnÈe. Et ce n'est qu'aprÕs qu'on peut se poser la question de la plÈnitude du mÈtalangage : sa capacitÈ de dÈcrire toutes les significations venant de la langue naturelle. On se propose d'examiner de faÃon analogique le dÈveloppement de la fonction mathÈmatique en une suite de Fourier. Ici les propriÈtÈs attribuÈes Þ la fonction (= la signification complexe) telles que la continuitÈ ou la capacitÈ d'intÈgration dÈcrivent la classe de toutes les fonctions (significations) susceptibles d'Étre reprÈsentÈes par la suite de Fourier. Les fonctions ÈlÈmentaires, ÈlÈments de la suite, jouent dans la suite de Fourier un rÒle analogique aux significations simples Þ l'aide desquelles sont dÈcrites toutes les significations (fonctions). Enfin, la structure de la suite dÈfinit la construction syntaxique de la description des significations (fonctions). ( )

e-mail: velmezova@yahoo.com

: « () » .. .. (1864/65­1934) , « () ». . -, , « » «» ( ). -, ( [langage], [langue(s)]) , «», «», . , ­ , , , . . , « » (, , «» .. , .. , .. .), ( ­ , , . .).


43

Ekaterina Valerievna VELMEZOVA (UniversitÈ de Lausanne) courriel : velmezova@yahoo.com LOIS SèMANTIQUES ET LOIS SèMIOTIQUES DANS LA « NOUVELLE THèORIE DU LANGAGE » DE N.JA. MARR L'analyse des six lois sÈmantiques formulÈes dans les travaux de N.Ja. Marr (1864/65­1934) fait apparaitre la large place faite a la sÈmantique dans sa « nouvelle thÈorie du langage ». La composante sÈmantique des recherches linguistiques avait une grande importance pour Marr. Elle devait opposer, dÈjÞ en elle-mÉme, sa « nouvelle thÈorie » Þ la « linguistique traditionnelle » (avec laquelle Marr sous-entendait avant tout l'Ècole des nÈo-grammairiens). L'Ètude des lois sÈmantiques en diachronie (dans le langage humain en gÈnÈral, plutÒt que dans d'autres langages) permettait Þ Marr de dÈpasser les limites de la linguistique en tant que telle pour parler d'une « science holiste », d'une « science intÈgrale ». C'est pourquoi Marr pouvait reformuler ses lois sÈmantiques en essayant de les appliquer Þ d'autres domaines du savoir, comme l'archÈologie, l'ethnographie, l'histoire de la culture matÈrielle, l'analyse littÈraire, etc. Nous essayerons de montrer dans quelle mesure ce passage de la sÈmantique Þ la sÈmiotique rapprochait la nouvelle thÈorie du langage d'autres thÈories ÈlaborÈes par les contemporains de Marr (comme les eurasistes, les « glorificateurs du nom », V.I. Vernadskij, L.S. Berg, J.Ch. Smuts et d'autres), en assurant en mÉme temps a Marr une grande cÈlÈbritÈ dans l'U.R.S.S. des 1920­1930. Dans notre analyse, nous nous appuierons sur certains de ses travaux qui n'ont jamais ÈtÈ publiÈs, sur ses recherches, sa correspondance avec Vernadskij et Berg, les manuscrits de Berg, etc.


44

() ....................................... Algirdas Julien (Julius) Greimas ................................................ - .............................. Ecole sÈmiotique de Moscou-Tartu ............................................. Centre de Recherches SÈmiotiques, UniversitÈ de Limoges ................ ............................. Le Centre A.J. Greimas, UniversitÈ de Vilnius ............................... Les frontiÕres de la sÈmiotique « » ............................. Viatcheslav Vsevolodovitch Ivanov. « Les frontiÕres de la sÈmiotique » : questions proposÈes au dÈbat ......... Jean-FranÃois Bordron SÈmiotique des cultures et plans d'immanence ............................... - ............................. .............................................. Viktor Konstantinovitch Finn L'appareil conceptuel de la sÈmiotique et la possibilitÈ d'une pragmatique expÈrimentale ........................... SÈmiotique des passions Jacques Fontanille SÈmiotique des passions, quÉte du sens et rencontres interdisciplinaires ................................................. , ............................................... C .. .. .................. Dainius Vaitieknas La passion dans la sÈmiotique de A.J. Greimas et celle de Y.M. Lotman ........................................................................... : - ....................................... Inna Guennadievna Merkoulova Parler sans dire : le sujet passionnÈ dans une piÕce de Bernard-Marie KoltÕs ............................................. Heidemarie Toelle La passion amoureuse dans les grands odes prÈ-islamiques appelÈes Mu'allaqÁt ............................................................... , ' ....................................................... 12 12 13 13 4 4 5 6 8 9 9 10

14 14

15 15 16 16

16 17

17 18


45

SÈmiotique du mythe et du folklore : À È? ........ Dainius Razauskas La peau-crÕme de la sÈmiotique recouvre le lait de la figurativitÈ mythopoÈtique : Algirdas Julien GreimAs ou Algirdas Julius GrEimas ? ............ , Ausrin ­ Mnulis ­ Saul: ....... Maria Viatcheslavovna Zavialova, Tatiana Vladimirovna Tsivian Ausrin ­ Mnulis ­ Saul: Þ propos d'un roman mytho-poÈtique ......... ......................................................... Albert Kashfullovitch BaÎbourin Quelques remarques sur la catÈgorie de l'irrÈversibilitÈ dans le folklore et dans le rite ................................................... /. ............ Janina Kurste SÈmantique du corbeau / de la corneille: selon les lÈgendes de la Langue de sable de Kurshskaya ............................................................... «--»: «» ...... Tatiana Andreevna Mikhailova « Sheela-na-gig » : sur la possibilitÈ de plusieurs « lectures » du signe ... : . ............................ Guennadi Ivanovitch Berestnev SÈmiotique de KÆnigsberg : cathÈdrale sur l'Íle Kneiphof .................. ( ) SÈmiotique de la culture (phÈnomÕnes et objets) .................................................................... Grigory Efimovitch Kreidlin Beautiful movements as an object of nonverbal semiotics and linguistics ..................................................................... « » ................................................. Svetlana Leonidovna Ivanova « Quand la rÈpÈtition crÈe l'Èmotion » ......................................... .................................... Olga Yourievna BoÎtsova SÈmiotique de la photographie dans l'album de photos ..................... , : ................................................... Anna Felixovna Litvina, Fedor Borissovitch Ouspenski Imitation et pastiche: toponymie et anthroponymie,

18 20 21 21 22 23 23 24 25 25 25 26

26 27 28 28 29 29

30


46

objets d'un jeu sÈmiotique dans l'Ancienne Russie et dans les pays de l'Europe du Nord .......................................... Homo ludens « » ....................... Nathalia Vitalievna Zlydneva L'Homo ludens du « texte de datcha » de la culture russe ............... Dialogue sÈmiotique .............................................. Kstutis Nastopka Le risque du sens dans la sÈmiotique de Lotman et celle de l'Ècole de Greimas ................................................ vs. ( , .. , , .. ) ........................................ Tatiana MikhaÎlovna Nikolaeva Polyphonie vs sÈmiosphÕre (ou polyphonie selon M.M. Bakhtine et sÈmiosphÕre selon Y.M. Lotman) ........................................ .......................... Silvi Salupere Youri Lotman et le structuralisme franÃais ................................ : , , ...... SergueÎ Nikolaevitch Zenkin La relevance du sens: Riffaterre, Greimas, Barthes ..................... Ivan Darrault-Harris Greimas et la psychanalyse ...................................................... - ......................................................... ­ ............ Loreta Macianskait Algirdas Julius Greimas, critique de la littÈrature lithuanienne ............ : .. SergueÎ Iossifovitch Guindin Une anticipation russe de la notion d'isotopie : Gueorgy Shengeli ........ ProblÕmes thÈoriques dans la sÈmiotique Thomas V. Gamkrelidze Semiotics of Alphabetic Writing On the Typology of the Genetic and Linguistic Codes ...................... ...................................................................................................... Vladimir Valentinovitch Fetschenko. Gustav Shpet et la tradition implicite d'une sÈmiotique profonde en Russie ...........................................................................

30 30 31

32 32

33 33 34 35 35 35 35 36 36 37 37 38

38

38 39


47

­ ................................................ ýlle PÄrli SÈmiotique du nom propre : possibilitÈs d'une approche interdisciplinaire ............................................... : , ........................................... SergueÎ Iossifovitch Guindin Texte et discours: les raisons de l'apparition parallÕle de ces deux termes, les conditions de leur utilisation et leurs effets sur la recherche ................................................... , - ........................ Alexei Dmitrievitch Koshelev La plÈnitude sÈmantique du mÈtalangage, langage auxiliaire de la langue-objet ................................................................. : « () » .. .................................... Ekaterina Valerievna Velmezova Lois sÈmantiques et lois sÈmiotiques dans la « nouvelle thÈorie du langage » de N.Ja. Marr .............................

39 40

40

41

41 42

42 43




« »
, 90- .. . « . » , 2007. 80 .

: « ». Sur la couverture : « Dans la bibliothÕque » photo-anagramme de svetlAna ivAnova

-, ­ ..

_______________________________________________
25.08.2007 4,0 .. 100 . ­ ritlen@mail.ru ­ ..